Le retour de Vif Argent (pv Macha et Shock)

Cela faisait un bout de temps que Vif Argent roulait sa bosse seul et s’était mis à l’écart de tout. Après s’être définitivement séparé de sa femme Crystal, il voyait sa fille Luna mais que très rarement. De même pour sa sœur Wanda (La Sorcière Rouge), qu’il n’avait pas vu depuis quelques mois, leur relation se faisant distante ces derniers temps. Après avoir intégrer puis quitter plusieurs équipes, il tournait en rond et cela lui pesait. Il voulait reprendre une vie plus mouvementée. Une idée lui traversa l’esprit, retourné à la confrérie, voir ce que devenait son père biologique et toute sa clique. Il n’avait rien de prévu et aviserait sur place.

Bonne ou mauvaise surprise, il se demandait comment Magnéto allait réagir en voyant sa venue. De toute façon, un jour ou l’autre leur chemin devait se croiser. Leur relation ayant toujours été tendu, il espérait toujours qu’un jour cela se tasserait et que son père ait un peu plus d’admiration pour lui.

Devant le portail de la confrérie, il hésita quelques secondes mais finit par pousser la grille et accéléra en vitesse rapide pour se retrouver en une demi seconde devant la grande porte. Les lieux lui paraissaient très calmes. Il poussa la porte, pas un bruit, c’était désert et à l’intérieur tout était impeccable, bien rangé, sa sentait le propre, les fenêtres étaient ouverte pour aérer les pièces. Les lieux étaient méconnaissables. Cela troubla Pietro quelque peu qui ne s’attendait pas du tout à des lieux aussi propre au vu de ses souvenirs lors de sa dernière visite. Il se demanda même s’il ne s’était pas tromper d’adresse et fit marche arrière lorsqu’il entendit des pas dans sa direction.

Macha tournait en rond, tel un fauve en cage. Le ménage, ce n'était pas vraiment ce qu'elle avait imaginé faire par une telle journée ensoleillée. Kath avait été retrouver un contact utile en plein centre ville, laissant sa protégée seule au QG de la Confrérie. Et vu que cette dernière ne supportait pas de rester sans rien faire, et sans n'avoir rien à faire... eh bien, elle s'était mise à faire le ménage de fond en comble. Cela ne l'enchantait pas vraiment, elle avait l'impression de n'avoir fait que cela, ces derniers temps. Il fallait dire que lorsqu'elle était arrivée en ces lieux, la Confrérie était ce qu'on appelait une véritable porcherie. Et après le départ brusque et totalement inattendu de Toad, l'Irlandaise et l'Allemande avaient décidé que, pour prendre un bon départ, un QG propre, rangé et à peu près habitable était de mise. Comment faire du bon boulot si on vivait dans la crasse, les vieilles cannettes de bières et un désordre permanent ? Du coup, elles s'étaient lancées dans un récurage intensif qui leur avait pris bien deux semaines, si ce n'était trois. Et les lieux s'en étaient retrouvés métamorphosés, méconnaissables. Si le boulot et le résultat s'en étaient retrouvés satisfaisants, Macha avait néanmoins eu sa dose de ménages pour les quelques semaines à venir.
Mais aussi dégoûtée des balais et des produits ménagers soit-elle, il n'empêchait qu'elle était bloquée à la Confrérie et rien pour s'occuper, Kath lui ayant intimé de rester à la Confrérie, au cas où. Macha avait senti qu'il valait mieux ne pas poser de questions pour l'instant, Kath avait sans doute ses raisons. Et la jeune femme avait confiance, alors elle avait écouté. Mais c'était là le défaut bien connu de la jeune femme : elle vivait très mal l'inactivité. Si elle ne se trouvait rien à faire pour occuper ses mains et vider un peu sa bouillonnante énergie, elle allait finir par tout saccager et tout serait à refaire. Alors, elle avait fini par nettoyer le sol à coups de serpillère, ouvrir grand les fenêtres afin d'évacuer l'odeur du détergent teintée de javel, faire deux lessives et passer la poussière.

Ce n'était pas franchement gai de passer son après-midi à passer la patte à poussière, mais au moins, cela l'empêchait également de trop penser. La jeune femme était bien plus heureuse depuis qu'elle avait posé ses valises à la Confrérie et savait que jamais elle ne regretterait son choix. Enfin elle se sentait bien avec elle-même et son pouvoir, on ne lui interdisait pas de clamer haut et fort son statut de mutante et de Confrériste. Mais quand elle voyait Toad claquer la porte alors qu'elle venait tout juste d'arriver, cela amenait certaines interrogations. Déjà pourquoi Magnéto, Mystique, Creed et maintenant Crapaud, avaient-ils tous désertés, alors qu'après tout, c'était leur combat ? Kath et elle allaient-elles pouvoir trouver d'autres mutants comme elles, prêts à rejoindre leur cause ? Et combien de temps tiendraient-elles au rythme infernal auquel elles vivaient depuis le départ de Toad ? Parce ces dernières semaines, les deux mutantes ne chômaient pas, passant tout leur temps à chercher de nouveaux et potentiels membres, à établir de contacts, et bien sûr à rapporter du fric, on en revenait toujours à cette question. À elles seules, elles ne pouvaient pas faire grand chose, et encore moins faire naviguer cette immense barque qu'était la Confrérie. Et Macha, toujours prête à se battre, n'avait aucune envie de la voir sombrer.

Donc, autant dire qu'elle était un peu inquiète, même si elle n'avait nullement l'intention de se lasser abattre, tout en sachant que c'en était de même pour Kath. Elle ne se faisait pas de souci là-dessus, elle savait que Shock et elle formaient une sacrée paire, capable de tout surmonter et de ne laisser aucune chance à leurs adversaires. La terre et l'électricité formaient une équipe diablement efficace. N'empêche que Macha finissait par se demander comment tout cela allait tourner, parce qu'il était clair qu'elles étaient en manque d'effectifs. Elle n'ignorait pas qu'il y avait sans nul doute plein de mutants qui se terraient dans cette ville, victimes de la cruauté des humains dont faisaient souvent partie leurs proches, et en attente qu'on vienne leur porter du secours, qu'on leur dise qu'ils étaient en droit de se battre et se réclamer leurs droits, voire même leur supériorité. Et qu'ils n'avaient pas à se planque,r à vivre cachés alors que les mutations étaient manifestement dans l'ordre naturel des choses, de l'évolution humaine. Alors, de quel droit les humains les obligeaient-ils à vivre comme des pestiférés ? Macha n'était absolument pas partisane du "pour vivre heureux, vivons cachés" dont les X-Men avaient fait leur credo.
Ces derniers, la chance ne semblait pas en leur faveur, mais alors qu'elle était en train d'étendre le linge, Macha entendit la porte d'entrée s'ouvrir, puis se refermer en claquant à cause d'un courant d'air. Elle se dirigea vers le vestibule de l'entrée et découvrit un jeune homme, mince, élancé et aux cheveux argentés, qui allait manifestement revenir sur ses pas, comme s'il avait pensé qu'il n'y avait personne. Le plus drôle, c'était qu'il était rentré sans même sonner ou frapper à la porte. Comme s'il était déjà venu ici. La jeune femme se planta devant lui, un peu sur ses gardes.

- Qui êtes-vous ? demanda-t-elle d'emblée, d'une voix polie malgré son air légèrement étonné. Vous vouliez voir Kath ?

Cet homme-là n'était certainement pas là par hasard, sachant sans nul doute qu'il se trouvait à la Confrérie des mutants. Alors, pourquoi Kath ne lui avait-elle pas dit que quelqu'un viendrait ?

Alors qu’il allait faire demi tour, des pas vinrent dans sa direction, il attendit donc, impatient et curieux de voir quelle tête familière allait l’accueillir. L’énigmatique Mystique ? Ce gredin de Toynbee ? Avalanche ? Creed ? Ou alors peu être son paternel en personne mais c’était moins certain. Cependant, ce ne fut pas le cas. Ce fut une jolie jeune femme aux longs cheveux noirs, apparemment aussi surprise que lui de le voir ici. Il ne l’avait jamais vu auparavant, c’était sans doute une nouvelle recrue pensa il. Du sang neuf. Il faut dire que de l’eau avait coulé sous les ponts depuis son départ.

Cette jolie demoiselle le questionna sur son identité, ce qui était normal mais ensuite elle lui demanda s’il voulait voir Kath, ce qui l’était moins. Kath ? Mais qui étais ce ? Ce nom ne lui disait rien du tout. Et pourquoi elle ? Il commençait à se rendre compte que beaucoup de choses avaient changé depuis. A son tour, il répondit à cette fille au regard gris acier.

_"Je suis Pietro Maximoff…Lehnsherr, autrement dit, Vif Argent. Je passais dans le coin et je suis venu faire un tour voir comment les choses ont évolués ici."

Bien sur il n’allait pas dire la vérité, qu’il s’ennuyait ferme et tentait une approche vers la Confrérie et surtout vers son père.

_"Et je crois que j’ai une ou deux raisons de me taper l’incruste et de poser mes valises quelques temps ici." dit il en dévisageant la jeune femme.

_"Et toi ? Qui es tu ? Et qui est cette Kath dont tu me parle ? Ce nom ne me dit rien. Mon père n’est pas là ?Demanda il en regardant de droite à gauche.

Pietro avait tant de questions à poser à la jeune femme. Il avait le pressentiment qu’elle allait lui apprendre pas mal de chose. Sans attendre il entra, posa son sac et se déplaça à la vitesse de l’éclair pour se servir un verre de whisky et s’assoir sur le canapé du salon, tout ca en laissant derrière lui un large courant d'air. Là il attendait la mutante et ses explications avec une certaine hâte.

Prise de court au début par cette apparition à laquelle elle ne s'était pas attendue, Macha retrouva très vite son assurance. Le mutant inconnu semblait également étonné et intrigué de la voir, ce qui était normal vu qu'ils ne se connaissaient pas. Il s'attendait probablement à être reçu par quelqu'un d'autre, une tête connue. Durant deux secondes, ils se dévisagèrent avant que la jeune femme ne prenne les devants en questionnant le nouveau venu. Ce dernier se présenta comme étant Pietro Lehnsherr, surnommé Vif-Argent, et qu'il revenait à la Confrérie dans le but de voir comment les choses avaient évolué, d'autant plus qu'il disait avoir de bonnes raisons pour y rester quelques temps. Ensuite, ce fut lui qui posa les questions. Il lui demanda qui était la Kath dont elle lui parlait, comment elle-même s'appelait, et où se trouvait son père. Le visage de Macha exprima à nouveau une expression surprise. Visiblement, il ne connaissait pas Kath, donc cela voulait dire qu'il était sans doute déjà parti avant qu'elle n'entre à la Confrérie, ou alors qu'il était en mission depuis tout ce temps.

- Macha O'Toole, je suis Confrériste depuis peu, répondit-elle alors.

À peu eut-elle répondu qu'il disparut dans un éclair pour ensuite revenir cinq secondes plus tard, un verre de whisky à la main, dans un coup de vent. *Cool !* se dit-elle intérieurement. Un mutant capable de courir à la vitesse de l'éclair. Et de surcroit un Confrériste qui revenait enfin vers eux, avec un pouvoir qui leur serait plus qu'utile. De suite, Macha sut qu'elle pouvait lui faire confiance. D'ailleurs, il s'appelait Lehnsherr. D'abord, ce nom lui avait dit quelque chose sans pouvoir le remettre, jusqu'à ce qu'elle se souvienne que c'était le nom de famille de Magnéto, d'après ce que lui avait dit Shock. Ce dénommé Pietro serait-il donc le fils de Magnéto ?

- Je parlais de Katharina Schweiter, plus connue sous le nom de Shock, expliqua-t-elle. C'est grâce à elle que j'ai été présentée à Crapaud, et que je fais désormais partie de la Confrérie. Peut-être n'as-tu jamais eu affaire à elle.

Il fut ensuite un peu plus délicat de lui expliquer que pratiquement tout le monde avait déserté les lieux, et que les deux filles galéraient pour maintenir le bateau à flots. Mais elle avait toujours été quelqu'un de franc et direct, alors autant arracher cette épine du pied.

- Disons, que... Ca ne va pas très fort, ces temps-ci. Tout le monde a fait ses valises, Crapaud le dernier. Et votre... père également. Je suis nouvelle, je ne suis pas au courant de tout, c'est avec Shock que tu devrais discuter pour savoir exactement ce qu'il s'est passé avant que je n'arrive. Tout ce que je sais, c'est que nous ne sommes plus beaucoup à faire vivre la Confrérie, et c'est un quasi miracle que tu sois revenu.

Voyant Pietro avec son verre à la main, elle alla se prendre une bière dans le frigo et s'installa au salon, invitant le mutant à l'y rejoindre d'un signe de tête. Elle qui s’inquiétait voilà encore dix minutes plus tôt, la voilà déjà soulagée. Ce n'était qu'une personne de plus, mais c'était déjà ça, on n'allait pas cracher dessus. L'Irlandaise détailla du regard l'homme assis en face d'elle. La trentaine, des yeux bleus azur, les cheveux argentés... C'était un type séduisant, sans nul doute. Elle attendrait encore un peu pour voir s'il était digne de confiance, mais sa première impression avait été bonne, ce qui était un bon début.

- Donc, hum... Tu dis que tu souhaites revenir avec nous ? On a bien besoin d'une paire de mains et d'un cerveau supplémentaires, je te l'avoue, reprit-elle, désireuse de mettre les choses au clair.

Bien assit confortablement dans le canapé, son verre à la main, Vif Argent écouta attentivement les dires de Macha. Cette dernière, un peu sur ses gardes au début, semblait maintenant plus détendue. La mutante se présenta à son tour. S’était effectivement une récente recrue.

_"Enchanté Macha, ravit de faire ta connaissance." Dit il en lui faisant signe avec son verre.

Ensuite, elle lui parla de Katharina Schweiter ou Shock, et lui expliqua sa rencontre avec elle, et sa rentrée à la Confrérie grâce a cette dernière.
A ce stade, Pietro se posa une multitude de questions. Il n’avait jamais rencontré cette Kath et ce nom ne lui disait vraiment rien. De toute évidence c’était aussi une nouvelle recrue. Mais pourquoi lui parlait elle de cette fille, qu’elle était son rôle ?

_"Non, je ne connais pas cette fille et son nom ne me dit rien. Si je comprends bien c’est vous deux qui gérer la baraque maintenant ?"

Pietro s’esclaffa un court instant et reprit très vite :

_"Je ne me moque pas, non mais…ne le prends pas mal…mais c’est jusque deux nanas à la tête de la confrérie…c’est pas courant…ca m’éclate ! "Dit il un poil macho.

Entre temps Macha enchaina et lui faisait part de la situation du moment. En fait, les membres les plus actifs avaient désertés les lieux, Crapaud le dernier et même son père. A ces mots, le mutant aurait voulu savoir la raison de son départ mais malheureusement la mutante était arrivé bien après et de ce fait n’en connait pas la cause. Connaissant son père, il pensait qu’il avait une bonne idée derrière la tête pour s’être absenté aussi longtemps mais seulement voilà, son retour se faisant trop attendre, certains mutants ont préférés prendre le large en attendant son retour ou alors quitter définitivement la Confrérie.

_"Pour certains cela ne m’étonne pas d'eux, je pense notamment à cette fripouille de Toynbee." Dit il sur un ton sarcastique.

_"Ils reviendront." Dit il plus sérieusement d’un air convaincu.

Vif Argent contemplait son verre, songeur des préoccupations de Magnéto. Pendant un instant il fit abstraction de la présence de Macha et se perdit dans ses pensées.
Puis, la Confrériste reprit la parole attirant de nouveau l’attention du mutant. Sa venue tombait à pic.

*Hé oui, je suis un membre supplémentaire et fils de Magnéto de surcroit. *

Il était conscient de la valeur de sont statut et saurait en profiter. Tout compte fait, Pietro n’était pas mécontent de l’absence de son père. Il s’imaginait déjà jouer au petit chef avec ces demoiselles pour faire renaître la Confrérie. Un rôle qui ne lui déplaisait pas.

_"La confrérie à besoin de sang neuf pour renaitre de ces cendres c’est clair, il faut remotiver les troupes déjà existante et s’adonner à un entrainement physique intensif pour réveiller tous ces flémards. Il faut aussi prospérer et agrandir le cercle. Les autres reviendront plus tard lorsqu’ils verront que les choses auront changés."

Vif Argent, se disait que s’il s’invertissait d’avantage dans la Confrérie et aiderait à sa survie, voir à recrudescence, son père, Magnéto serait fière de lui et aurait enfin de la reconnaissance envers lui. Enjoué par ce projet, il consacra d’avantage d’attention à son interlocutrice. Il plongea alors son regard bleu azur dans celui de la mutante et lui dit : :

_"Alors, Macha, quel est ton don et celui de ta coéquipière ? Tu as pu voir le mien tout à l’heure, j’ai une rapidité surhumaine et comment t’appelle t’on ?"

Il était impatient de savoir les capacités de ces nouvelles partenaires et de juger leur niveau.

L'arrivée inopinée de Pietro était une chance inespérée, et Macha était soulagée au fond d'elle-même, bien qu'elle ne le manifeste pas. Malgré que ce soit parfaitement compréhensible étant donné leur situation incertaine, elle n'avait pas très envie d'avouer à son interlocuteur que Kath et elle abattaient péniblement un travail qui aurait dû être mené par une dizaine de personnes, si ce n'était plus, et que c'était franchement galère. Question de fierté oblige. Et quiconque la connaissait savait qu'il ne fallait pas s'en prendre à la fierté de Macha, sous peine de s'en prendre plein la figure en retour. Quoiqu'il en soit, elle espérait qu'il ne serait pas rebuté par le départ de tous les autres et qu'îl resterait, histoire de leur donner un coup de main. Elles en avaient décidément bien besoin, même si elles étaient deux femmes d'action qui n'avaient pas peur de prendre les choses en mains et de se les salir. Même deux mutantes comme elles ne pouvaient pas accomplir à elles toutes seules le travail de titan que leur demandait la Confrérie, ce malgré leurs pouvoirs. Disons que la maîtrise de l'électricité et celle de la terre étaient utiles pour certaines choses, mais cela n'aidait pas à faire le ménage ou à tout réaménager, et encore moins à faire les commissions. Si seulement l'Homme-Multiple avait encore été parmi eux... D'ailleurs, Pietro semblait trouver amusant le fait que ce soit deux femmes qui mènent la barque, avant d'assurer que tous les déserteurs finiraient par revenir. Macha s'en retrouva légèrement vexée, si elles n'avaient pas été là, il n'y aurait sans doute plus de Confrérie du tout.

- C'est exact. En même temps, tous les mâles ont lâchement abandonné le navire, répliqua-t-elle, piquée au vif. J'espère que tu as raison, on a passé ces dernières semaines à tout réaménager, c'était franchement dégoûtant, ici. Et on ne peut pas s'occuper du recrutement, des missions et du ménage uniquement à deux.

Macha s'était offusquée, et même si elle savait que Pietro n'avait pas dit cela par méchanceté, il n'empêcha que Kath et elle avaient fait tout le boulot alors que pratiquement tous les hommes de la Confrérie s'étaient barrés. Forcément, elle avait pris la remarque pour elle, elle n'aimait pas vraiment qu'on critique son boulot, alors qu'elle s'était donné tant de mal pour le faire. Durant un instant, Pietro resta silencieux, perdu dans ses pensées. Macha ne relança pas tout de suite la conversation, elle-même réfléchissant à la manière dont elles pourraient mettre à profit la présence et les pouvoirs de Vif-Argent. Elle finit par lui dire que sa présence tombait à pic. Ce dernier déclara alors qu'il fallait remotiver les troupes, recruter du monde pour agrandir le groupe, reprendre un entraînement sportif et que tout cela finira par rameuter les déserteurs. C'était bien beau de dire tout cela, c'était exactement ce qu'elles faisaient depuis des semaines, mais ce n'était pas aussi simple que cela. Et l'Irlandaise le lui fit remarquer.

- Tu peux facilement imaginer qu'on avait le même plan en tête. Mais ni moi ni Kath ne sommes capables de nous dédoubler, c'est un peu difficile de tout faire en même temps. Mais je suis certaine que tu pourras nous apporter de nouvelles idées.

Ensuite, Pietro s'intéressa un peu plus à elle et à Shock, plongeant son regard bleu dans le sien, lui demandant la nature de leurs aptitudes et si elle, Macha, s'était donné un surnom.

- Eh bien, Kath, plus communément appelée Shock, est dotée d'électrokinésie, expliqua-t-elle. Quant à moi, je suis géokinésiste. Je dirais qu'on se débrouille pas trop mal, au niveau de nos pouvoirs. On est encore jeunes, ils auront encore largement le temps de se développer, mais on a un niveau acceptable.

Si Kath avait choisi "Shock" comme pseudonyme, Macha n'avait jamais osé avoué le sien, auquel elle avait pensé depuis son départ de l'Institut. Nouvelle vie, nouveau don, s'était-elle dit. Mais elle avait un peu peur que cela fasse prétentieux. La question de Pietro la mit un peu mal à l'aise et ses joues prirent une délicate couleur framboise.

- Je... hum. J'avais trouvé un nom, mais... J'avoue que j'avais pensé que ça ferait un peu prétentieux. J'avais pensé à Gaïa.

Elle avala quelques gorgée de bière, certaines que Pietro se ficherait d'elle.

Vif Argent observa tous les faits et geste de la mutante, pour se faire une idée sur sa nouvelle amie. Piquer au vif par la remarque un tantinet misogyne de Pietro, celui-ci discerna très vite le fort caractère de son interlocutrice. Ne se connaissant que depuis peu, Macha n’avait pas froid aux yeux et avait répondu d’embler au mutant.

*Elle a pas froid aux yeux, ca me plait.*

Pietro, amuser et captiver par sa nouvelle connaissance ne manqua pas de lui répondre :

_"Tu as de la répartit, tu as l’air de n’avoir peur de rien ou…presque. C’est une bonne qualité appréciable ici."

Le mutant aux cheveux argenté afficha un air plus posé et reprit :

_ »Plus sérieusement, je me doute de la galère dans lequel vous êtes toi et ta copine et ce ne doit pas être facile tous les jours. S’occuper d’une multitude de choses à la fois c’est pas évident et je suis conscient que vous avez des ambitions pour remonter la pente et mettre à profit la confrérie. Mais à présent, vous n’êtes plus seules. Je vais vous épauler et faire de mon mieux pour vous soulager un peu la tâche."

Puis Pietro jeta un œil de droite à gauche, admirant le nettoyage de fond effectué et ajouta :

_"En tout cas c’est clair que vous avez fait du beau travail, en entrant j’ai cru une seconde m’être trompé d’adresse."

Le fils de Magnéto se réjouit d’avoir une électrokinésiste et une géokinésiste. Des pouvoirs forts intéressants. Il fut interloqué que Macha n’est pas de pseudo. De plus, il avait remarqué qu’il avait touché un point sensible car la jolie jeune femme rougit quelques peu. Mais il la rassura et s’empressa de lui dire :

_"C’est important d’avoir un pseudo, c’est le reflet de ton pouvoir, Gaïa sa sonne plutôt bien, c’est piquant, bien approprié pour une fille qui a du mordant comme toi. Mais c’est de quelle origine, grec, latin ? Et sa veut dire quoi exactement ?"

Le courant passait bien entre les deux mutants. Et les questions s’enchainèrent.

_"Dis moi, pourquoi t'es tu enroler à la Confrérie et que faisais tu avant ?"

Macha était plutôt satisfaite. Pietro lui plaisait d'emblée, il ne mâchait pas ses mots non plus et il avait cette pointe d'arrogance qui faisait tout son charme, qui n'avait rien pour déplaire à la jeune Irlandaise. Et elle sentait qu'il avait un caractère de meneur, avec le charisme naturel qui en découlait. Étant également une très forte tête qui tolérait mal qu'on lui donne des ordres, Macha espérait qu'ils parviendraient à s'entendre par la suite, vu que Kath et elle avaient repris les rênes, elles n'aimeraient sans doute pas qu'un homme débarque et s'impose comme chef. Mais les deux femmes étaient bien arrivées à s'entendre, et même à s'apprécier comme deux sœurs alors qu'elles étaient tout aussi caractérielles et têtues l'une que l'autre. N'importe qui aurait parié sans aucune hésitation qu'elle sauraient fini par s'entretuer mais ce fut tout l'inverse. Alors, sans doute parviendraient-elles à s'associer avec Pietro. Elle espérait que Shock ne se montrerait pas trop méfiante par rapport à lui, elle-même l'était encore un peu, mais d'un autre côté, il ne lui avait pour l'instant donné aucune raison de ne pas lui faire confiance. Il faisait manifestement partie de la Confrérie et n'avait rien d'un espion. Et puis, si Kath lui faisait confiance à elle, alors elle pourrait sans problème avoir confiance en Vif Argent.

Installés dans les canapés, les deux mutants faisaient peu à peu connaissance, quoique c'était pour l'instant beaucoup Pietro qui posait les questions. Tout d'abord, il apprécia sa répartie, qu'elle semblait n'avoir peur de presque rien, et que c'était une qualité appréciée à la Confrérie. Il assura qu'elle avaient fait du beau boulot, bien qu'elles ne soient que toutes les deux, ce qui fit plaisir à la jeune femme. Il lui promit ensuite qu'elles pouvaient compter sur lui pour les aider, les soulager un peu de la tâche qui reposait sur leurs épaules. Macha hocha de la tête, un léger sourire aux lèvres tandis qu'elle avait une autre gorgée de bière.

- Ca me fait plaisir de t'entendre dire que tu apprécies ma répartie et le fait que je sois complètement tête-brûlée. Ce n'était pas ce qu'on me disait, il y a quelques mois encore...

Et bien entendu, elle était contente qu'il accepte de les aider. Pourtant, elle rechignait à lui avouer qu'elle avait d'abord fait partie du camp de Charles Xavier, elle ne savait pas trop pourquoi. Sûrement parce qu'elle n'avait pas très envie qu'il se paye sa tête. Mais si on voulait qu'une équipe fonctionne correctement, il fallait que ses membres se fassent mutuellement et entièrement confiance, et ne se cachent aucun secret. De toute façon, il finirait bien par apprendre ce détail et ce n'était pas la fin du monde, après tout. Elle espérait simplement qu'il lui ferait confiance malgré cela, qu'il ne craindrait pas qu'elle leur fasse faux bon, tout comme elle l'avait fait avec les X-Men. Qu'elle ne faiblirait pas lorsqu'elle se retrouverait face à Deaglann, Aileen, Paige ou Kara, lors d'un affrontement. Bien sûr, elle rechignerait à leur faire du mal, voire même à les tuer, mais ce n'était pas pour autant qu'elle reviendrait à leurs côtés. Elle savait parfaitement que, tout au fond d'elle-même, elle n'était pas foncièrement mauvaise. Cela ne lui faisait pas plaisir de s'en prendre à des humains, mais c'était nécessaire, ils l'avaient bien mérité et elle le ferait sans aucun problème. Mais s'en prendre à ses anciens amis, ce n'était pas pareil. Macha possédait un sens de l'amitié très prononcé, et si elle en voulait très fort à Cyclope, Tornade et leurs collègues (et Dieu seul savait à quel point l'Irlandaise était rancunière), ce n'était pas de la faute de ses anciens condisciples. Si jamais elle était dans l'obligation de s'attaquer à eux, elle ne le ferait pas avec autant de conviction, tout simplement parce qu'ils avaient été ses amis.

Pietro en vint à lui demander pourquoi elle avait choisi Gaïa. La jeune femme ne put s'empêcher de sourire un peu plus en l'entendant dire qu'il était important de mettre un pseudo sur un pouvoir et un visage, logiquement pour éviter de donner sa véritable identité si on se faisait prendre par les flics, ou en cas d'un quelconque autre problème. Et il n'avait pas tort, mais Macha n'était pas tellement partisane de la mystique des super-héros qui voulaient à tout pris garder leur identité secrète. Justement, elle voulait revendiquer ses actes et ses opinions sans se cacher derrière un nom, parfois ridicule ou carrément pompeux.

- C'est grec, répondit-elle. Dans leur mythologie, c'est la Déesse-Mère, la Déesse de la Terre. Et vu que je contrôle la Terre... Le lien m'a paru logique, et c'est vrai que je trouve plutôt joli. Et si tu trouves que ça me convient, alors peut-être devrais-je penser à l'adopter plus officiellement.

Pietro finit par lui poser la question fatidique. Il voulut savoir comment elle était arrivée là, et c'était bien normal qu'elle lui en parle. Cela signifiait qu'elle devait déterrer certaines choses qui faisaient encore mal. Son frère jumeau par exemple. Il ne se passait pas un seul jour sans qu'elle ne pense à lui. Après un instant de silence renfermé, elle releva la tête et plongea son regard acier dans ceux de Pietro.

- Pour la version courte, je suis d'origine irlandaise, raconta-t-elle alors, d'un ton égal. Je suis venue à New York avec mes parents et mon frère jumeau il y a onze ans de cela, pour qu'on s'occupe de ma grand-mère, soit-disant mourante. Une véritable harpie, elle nous en a fait voir de toutes les couleurs, à mon frère et moi, et un jour, j'ai fini par craquer, comme tu peux l'imaginer. Il y a environ deux ans, mon pouvoir s'est déclenché pour la première fois, et une secousse a détruit notre maison, et ma grand-mère avec. Mes parents m'en ont terriblement voulu et mon frère ne m'adressait plus la parole, sans doute parce que j'avais un pouvoir et lui, non. Au bout de quelques semaines, j'ai pris mes affaires et je suis partie, je ne pouvais plus vivre dans cette atmosphère. Du jour au lendemain, ma propre famille me haïssaient.

Macha marqua une pause, avala sa salive, et reprit :

- Et pour te dire la vérité, j'ai atterri chez les X-Men. Je suis resté chez eux un peu plus d'une année, ils m'ont accueillie et aidée à comprendre mon pouvoir. Mais au bout d'un moment, cela a commencé à mal se passer. Une fois que j'avais compris le fonctionnement de mon pouvoir et que j'avais acquis une bonne maîtrise des techniques de base, je voulais participer aux missions. Je suis une fille d'action, de terrain. Je suis incapable de rester gentiment enfermée chez quand je sais que d'autres se battent. Et un jour, Katharina a semé le boxon dans un cinéma, et j'y ai débarqué avec Tornade et Cyclope. Disons que... ça a mal tourné. J'ai su prendre des risques que les deux X-Men ont jugés inconsidérés, et une fois de retour, ils m'ont traitée de folle. Bref, tu connais la philosophie des X-Men par rapport à leurs élèves.

Elle lui expliqua ensuite qu'elle avait rencontré à nouveau Katharina, par pur hasard, dans un bar, et qu'elles avaient fini par boire une bière ensemble. Kath l'avait écoutée et lui avait fait comprendre que toutes deux étaient pareilles, qu'elles avaient la même vision des choses et que la jeune Irlandaise n'était pas faite pour rester chez les X-Men, qu'ils la bridaient plus qu'ils ne l'aidaient à s'épanouir. Qu'elle ne partageait tout bonnement plus leur philosophie, qu'elle refusait de se terrer à l'Institut et de vivre en recluse, cachée de tous, et de faire comme si elle était une parfaite humaine alors qu'elle contrôlait la terre, la roche et les phénomènes sismiques. Kath lui avait assuré qu'elle était en droit de revendiquer son statut de mutante, et que c'était pour cela qu'elle avait choisi de quitter l'Institut pour la suivre à la Confrérie. Macha relata ensuite les deux mois de battement durant lesquels elle avait vécu dans une petite chambre d'un hôtel en plein Harlem, puis sa rencontre avec Crapaud, et enfin la mission avec Kath. À la fin de laquelle elle était passée Confrériste confirmée.

- Voilà donc pour mon parcours. Et toi, comment es-tu arrivé ici ? s'intéressa-t-elle.

Plus le temps passait et plus Pietro se sentait plus à l’aise qu’à son entrée d’avoir regagné la Confrérie. Faut dire qu’il était en de charmante compagnie avec Macha. Et dire qu’il y a peu de temps, ils étaient tout deux méfiant l’un de l’autre et maintenant les voilà tous deux assis à boire un verre et à discuter de leur vie comme s’il se connaissait déjà.

Pietro eu peur un instant que l’Irlandaise ai mal prit sa remarque sur le fait qu’elles soient deux femmes à dirigés la Confrérie. Ce n’était pas une attaque non loin de là mais une simple constatation agrémenté d’une pointe de moquerie propre au caractère de vif Argent. Et tout le monde sait bien que le sarcasme et l’ironie sont la marque de fabrique de Pietro. Mais cette dernière ne le connaissant que depuis quelques minutes ne pouvait pas le deviner. Le mutant se rattrapa donc en félicitant la demoiselle et son amie sur leur dur labeur effectué ces derniers temps.

Puis Macha lui parla de l’idée de son pseudo et Vif Argent l’air emballé lui répondit :

_"C’est bien pensé ! , une déesse…rien de t’elle de plus admirable pour mettre en valeur un don aussi précieux appartenant à une aussi jolie demoiselle. Tu devrais assurément penser à l’adopter officiellement mais si toutefois tu n’ose pas encore, me permets tu de t’appeler par ce nom de déesse, Gaïa ?"

Vif Argent, jouait au séducteur, aimant prendre le dessus sur les autres et surtout les femmes. Il aimait s’imposer en « mâle alpha ».

Après, il lui demanda comment elle était arrivé à la Confrérie et pourquoi. Macha commença par le début et lui relata brièvement sa vie en ne divulguant que les éléments importants de son parcours. Puis elle marqua une pause un peu tendue, ceci intensifia d’avantage l’attention de Pietro sur ce qu’elle allait annoncer. Et il y avait de quoi, car la mutante était une ancienne élève au sein de l’Institut de Charles Xavier. Pietro écouta bien attentivement le récit de Gaïa. Une fois que celle-ci eu terminée, Pietro resta silencieux et perplexe. Puis il lui dévoila le fond de ses pensées :

_"Déjà j’apprécie ton honnêteté pour me l’avoir dit, je pense que bien d’autre l’aurait survolé volontairement et cela n’aurait servit a rien car tôt ou tard tout se sait. De plus, tu sais j’ai moi-même fait parti des X Men il fut un temps." Dit il le regard accablé en se remémorant les circonstances tragique, ayant trahis son père mais ce dernier lui fit payer chère le coût de cette trahison ainsi qu’à sa sœur.

_"Au fond, ce sont des mutants comme nous et Charles Xavier à juste un autre point de vue sur nous et notre cohabitation avec l’espèce humaine. Ca été bénéfique pour toi, vu qu’ils t’ont aidés à maitriser ton pouvoir. C’est sur qu’après…tu as du te sentir brimé et plus du tout à ta place. C’est mieux que cela se passe dans se sens. Les fortes têtes ont les brises là bas, t’as place est bien ici."

Vif Argent, préoccupé, avala une grande gorgée de son nectar et ajouta :

_"Ce qui me gêne le plus, c’est que c’était ton premier contact avec eux et que tu y es resté un peu plus d’une année. Je suppose que des liens ce sont créer. Je pense que cela sera dur pour toi d’affronter tes camarades et des profs si tu devais te trouver en face à face. Et c’est tout à fait normal, ne t’inquiète pas, le temps fera les choses. Plus tu auras passé de temps à la Confrérie et plus ce passage à l’Institut te semblera lointain. "

Fermant cette parenthèse, Macha en profita pour lui retourné la question. Hé oui, c’était chacun son tour, il devait s’y attendre.

_"Je vais faire court moi aussi, pour le reste on a tout le temps pour en reparler et approfondir. Je ne l’ai pas précisé ouvertement mais comme tu as pu le deviner je suis le fils de Magnéto et. J’ai aussi une sœur jumelle, Wanda appeler aussi la Sorcière Rouge."

Pietro s’arrêta un instant, toujours tendu lorsqu’il abordait ce sujet. Il serra les dents et reprit :

_"Et être le fils du célèbre Magnéto n’est pas aussi fabuleux qu’on pourrait le croire. C’est un lourd héritage. Il y a eu des hauts et des bas dans notre relation, surtout des bas." Dit il l’air nostalgique affichant un sourire en coin.

_"Il a fait des choses, et j’ai fais des choses qui ont bouleversés nos rapport. C’est pour ca que je suis parti. J’ai rejoins les Vengeurs et d’autres équipes par la suite Entre temps, je me suis marié, j’ai fondé une famille. J’ai une fille, Luna. Mais aujourd’hui sa mère et moi sommes séparés. Après tout ca, j’ai décidé de me mettre au vert quelques temps, bien que l’idée était bonne cela ne m’a pas du tout réussit. Ca n’a pas du tout collé avec mon tempérament ardent. C’est pour cette raison que j’ai décidé de remettre le pied à l’étrier en retournant au cocon familial, La Confrérie, et en même temps tenter de se rabiboché un peu avec le paternel."

Pietro voulait repartir sur de bonne base c’est pourquoi sans trop rentrer dans les détails il étala une partie de vie à Macha.

Un jeans, des boots, un sweet et une femme, c’est ainsi que Shock était allée en ville rejoindre un contact utile pour mener à bien ses petites affaires et celles de la Confrérie. Elle avait recommandé à Macha de rester à la baraque au cas où quelqu’un viendrait. Ayant toute confiance en elle, elle pouvait avoir l’esprit tranquille et se concentrer sur son rendez vous. Elle avait demandé des renseignements sur une certaine Célia Broke rencontré plutôt au parc de Rock Creek à Washington lors d’un de ces déplacements. Katharina avait eu une petite discussion avec cette mutante et une autre, mais elle sentait qu’elle avait attiré l’attention de Célia. Tôt ou tard, elle était certaine qu’elle l’a reverrait à New York donc pour l’heure, elle se renseignait un peu sur son identité et son passé. Une fois son entrevu effectué, elle rentra en direction de la Confrérie.

Sur le chemin du retour au volant de sa voiture, Shock eut quelques instants seule pour réfléchir. Ces derniers temps, le moral de la mutante n’était pas au beau fixe, elle ressentait un étrange sentiment. Un vide intérieur. Pourtant, malgré toute la charge de travail que les deux mutantes assumaient chaque jour, elle devait plutôt se sentir submergé. Mais, ce ne fut pas le cas, plus les jours passaient et plus cette lassitude, ce vide s’installait. Cela ne l’empêchait pas de faire ses activités, cependant elle n’en comprenait pas à la cause. Elle n’en parlerait assurément pas à Macha, non pas qu’elle n’est pas assez confiance en elle pour lui en parler mais pour ne pas qu’elle se fasse de soucis surtout pas en ce moment. Puis, elle se dit que s’était du surmenage et de la fatigue et rien d’autre et passa à autre chose.

Une fois arrivée à la Confrérie. Shock gara sa voiture et prit la direction de l’entrée. Elle poussa la porte et surprise elle vit à coté de la porte un sac de sport.

_"C’est quoi ca ?"

Puis, elle entendit des voix en direction du salon. Elle reconnu sans problème celle de Macha mais ne distingua pas l’autre qui était masculine. Instinctivement elle dit interloquée :

_"C’est qui ca ?"

Vu le timbre de voix enjoué de Macha, ce n’était pas un intrus mais qui étais ce ? Impatiente de savoir qui était cet individu, elle alla d’un bon pas en direction du salon et vit Macha souriante en charmante compagnie d’un inconnu, tous deux bien installé sur le canapé chacun un verre à la main.
En quelques secondes, elle le dévisagea, cheveux argentés pourtant elle ne lui aurait donnée pas plus de la trentaine, assez grand, bien bâti, assez bel homme.

Déconcerté, Katharina haussa un sourcil et chercha Macha du regard pour savoir qui était cet homme.

Macha n'était pas en souci quant à la présence de Pietro à la Confrérie. Certes, il semblait également avoir un sacré carafon, mais Kath et elle pourraient s'en accommoder. Surtout qu'il s'agissait de la survie de la Confrérie et qu'aucun d'entre eux ne souhaitait sa mort. Si les deux jeunes femmes avaient réussi à trouver un équilibre entre leurs fortes personnalités, elles pouvaient bien le faire avec un troisième. Mais cependant, il semblait résigné à leur venir en aide et motivé à redonner un coup de jeune et d'énergie à la Confrérie, ce dont elle avait bien besoin. On pouvait donc dire qu'ils étaient la nouvelle génération des mauvais mutants, ce qui n'était pas pour déplaire à Macha. La jeune femme était même flattée que Pietro trouve qu'elle devrait plus souvent se présenter sous le nom de Gaïa, ce qu'elle n'avait jamais osé jusque-là. Il lui dit même que c'était le nom parfait pour un don comme le sien et pour une fille comme elle. Et que, d'ailleurs, si ça ne la dérangeait pas, il l’appellerait ainsi désormais. D'accord, ses propos étaient pompeux sur les bords, mais elle restait une fille et un compliment du genre ne pouvait que lui faire de l'effet. Le sourire aux lèvres, elle le remercia et donna son consentement pour le nom, avant de l'écouter poursuivre. Il apprécia son honnêteté et l'Irlandaise eut un signe de tête. Pietro avoua ensuite qu'il avait lui-même fait partie des X-Men et que s'ils l'avaient au moins aidée pour son pouvoir, c'était une bonne chose. Il était d'accord sur le fait qu'elle avait dû se sentir brimée là-bas et durant un instant, Macha revit Shock en face d'elle dans ce petit bar du Queens, lui tenant le même discours. Et, comme elle, il se montra inquiet quant aux liens qu'elle avait noués là-bas, il se doutait bien que la confrontation ne serait pas simple. Mais, selon lui, plus elle passerait de temps ici, à la Confrérie, et plus son passage éclair à l'Institut lui semblera loin. Ce qui n'était pas faux.

- Tu verras bien assez vite que j'ai toujours été quelqu'un de très direct, donc compte sur moi pour jouer la carte de l'honnêteté, répondit-elle alors. Shock m'a tenu exactement les mêmes propos, et je te donnerai la même réponse que je lui ai donné. Je sais dans quoi je me suis engagée en venant ici, cela comprend mes anciens camarades. Je ne dis pas que la confrontation sera facile et que je serai totalement indifférente, mais je sais parfaitement que désormais, nous ne jouons plus dans le même camp et que les règles ont désormais changé.

Macha n'avait pas envie de se prendre la tête à ce niveau, elle verrait bien le moment venu. Qu'elle espérait néanmoins voir venir le plus tard possible. Après quoi, Pietro joua également la carte de l'honnêteté en lui apprenant qu'il était le fils de Magnéto, que ce n'était pas aussi facile qu'on pouvait le penser et que leur relation avait été plus que tumultueuse. Il était passé par plein de chose jusqu'à aujourd'hui, cherchant manifestement sa voie, et surtout sa place. Maintenant que son père était parti, sans doute pourrait-il retrouver plus librement cette fameuse place qu'il attendait depuis tout ce temps. Le bon moment pour enfin faire ses preuves en tant que leader à part entière, et dont parce qu'il était le bon fils à papa qui avait accès à tout. Et il avait une soeur jumelle, ce qui leur faisait un autre point commun.

- Je peux également te remercier de cet aveu, je peux comprendre que ce n'est pas tous les jours facile d'être le fils de Magnéto. Mais je suis certaine que tu parviendras à faire tes preuves ici, dès maintenant, et avec nous.

Macha eut un nouveau sourire,, mais à ce moment précis, elle entendit la porte d'entrée claquer à nouveau. Puis, Kath déboula dans le salon, toujours aussi belle et terrible qu'à son habitude. Elle dévisagea d'abord Pietro avant de retourner son regard émeraude vers elle, l'air interrogateur. Alors, Macha se leva du canapé et avec un demi sourire, elle hocha doucement de la tête.

- On a de la chance aujourd'hui, Kath, dit-elle. Voici Pietro Lehnsherr, il est revenu ici pour ne filer un coup de main. Et je pense qu'on peut lui accorder notre confiance Pietro, voici donc Katharina, la fameuse Shock donc je te parlais, ajouta-t-elle en se retournant vers Vif-Argent.

La jeune femme lui fit un rapide topo de la situation, espérant en son for intérieur que tout se passerait bien, mais il n'y avait sans doute pas de quoi s'inquiéter.

[HJ : j'ai fait ça en résumant, on va pas tout répéter Razz

]

Vif Argent et Macha s’entendirent très bien et avaient la même vision des choses. Tout allait pour le mieux. Soudain, la porte claqua annonçant la venue d’une tierce personne. Pietro remarqua que Macha se réjouissait de la venue de celle-ci. A peine une seconde s’écoula qu’il vit surgir une brune dans le salon, l’examinant du regard et n’ayant pas l’air très chaleureuse.

Macha ne perdit pas une seconde et fit les présentations entre Vif Argent et Shock.

Vu le regard méfiant de Shock, Pietro rusa et chercha ses mots pour adoucir la mutante. Puis avec un regard charmeur il se présenta envers Katharina en lui tendant une main franche :

_ "Enchanté de faire ta connaissance jolie demoiselle. Je sens que je vais me plaire ici, en votre compagnie. J'aurai pas espérer un si bon accueil." Dit il en fixant Shock puis Macha.

*Un petit compliment ca marche toujours* Pensait il.

Ses mots ont eu l’effet escompté sur la mutante qui semblait acquiescer le compliment. Puis il se re concentra et reprit :

_"Je suis de retour et comme je l’ai déjà dit à Macha je compte bien vous aider dans vos tâches quotidiennes pour vous soulager et re dorer le blason de la Confrérie ensemble. Macha m’ a parler de toi et de ton pouvoir et je crois que l’on va bien s’entendre qu’en pense tu ?

Macha se leva toute réjouissante à l’idée de lui annoncer la bonne nouvelle et Shock écouta attentivement les dires de celle ci au sujet de l’inconnu siégeant confortablement dans le canapé du salon.

*Pietro Lehnscherr, le fils de Magnéto en personne…de retour à la confrérie…c’est en effet une bonne nouvelle.* Pensa elle la mine réjouit.

Ce dernier se leva à son tour avec une assurance sans pareil et afficha un large sourire. Il se présenta chaleureusement envers la mutante assez méfiante de sa venue au départ. C’est vrai que ces derniers temps, elles n’avaient pas eu de visites inopinées. Ce rôle de mener à bien la Confrérie leur était tombé sur les épaules sans qu’elles le veuillent et sans y être préparé mais en acceptant de prendre les commandes du gouvernail, elles maintenaient en vie la Confrérie avant le retour de Magnéto un jour. Maintenant avec un nouvel arrivant expérimenté, et qui n’en est pas un des moindre que, Pietro, les filles étaient remotivé d’avantage pour aller de l’avant et avancer de plus belle.

Puis, après une approche flatteuse du mutant, l’électrokinésiste se décrispa, se tempéra, lâcha un sourire et accepta volontiers sa poignée de main et lui répondit :

_"Je suis ravie de ton retour parmi nous, tu tombe au bon moment. On a vraiment besoin d’aide et deux bras supplémentaire nous serons très utiles. Je pense que l’on va bien s’entendre, il n’y a pas de raison."

Shock la mine radieuse lança un regard enjoué à Macha. Enfin, les choses allaient s’accélérer. Puis elle ajouta :

_"Je sais quel est ton pouvoir, j’en ai entendu parler. C’est un talent admirable et aussi très pratique dans certaines situations."

La mutante passa la main dans ses cheveux avant d’ajouter :

_"Je suis désolée de remettre à plus tard notre conversation, maintenant que tu es là, les opportunités ne manqueront pas. Mais je dois me changer pour participer à une réception très spéciale, non pas que cela m’enchante mais j’aime bien fourrer mon nez partout pour être au courant de tout ce qu’il se passe et surtout sans y être invitée…mais ce n’est qu’un détail et c'est là tout le plaisir."

Elle se retourna vers l’Irlandaise en lui posant la main sur l’épaule :

_"Tu vois Macha, tu n’es pas resté à la maison pour rien aujourd’hui. Une fois le plus gros du travail remis à jour, on pourra souffler un peu."

Macha était heureuse que Shock semble aussi prête à laisser Pietro cohabiter et bosser avec elles. Elle était très bien placée pour savoir que son amie n'accordait pas facilement du tout sa confiance. Il avait fallu que la jeune Irlandaise risque sa vie pour sa coéquipière afin que cette dernière lui accorde sa confiance totale. Alors ce n'était un inconnu qui débarquait à l'improviste - aussi séduisant soit-il - qui allait entrer dans les petits papiers de Kath en moins de cinq minutes. Et bien sûr, elle fut d'abord sur ses gardes lorsque Macha lui présenta le jeune homme. Elles avaient été abandonnées par Crapaud, devant reprendre le commandement de la Confrérie, se retrouvant juste les deux. Il était bien normal qu'elles se montrent méfiantes face à quelqu'un qu'elles voyaient pour la première fois et dont elles savaient peu de choses. Vif-Argent pouvait très bien des intentions peu louables, bien que ça n'aille pas l'air d'être le cas.

Cependant, le jeune homme se leva d'un bond et s'adressa à Shock d'un ton flatteur, et Macha la vit se dérider et accepter sa poignée de main. Ensuite, elle déclara qu'elle savait qui il était, de quelle nature était son pouvoir et que son aide était la bienvenue. Elle ajouta ensuite qu'elle ne pouvait rester longtemps, car elle devait se changer pour se rendre à une sorte de réception. Un sourire glissa sur le visage de l'Irlandaise n'eut pas besoin d'entendre les mots sortir de la bouche de sa coéquipière pour savoir qu'elle n'était nullement invitée à cette fameuse réception, et qu'elle s'y rendait uniquement pour fouiner et entendre ce qui se disait ci et là. Dans ce genre de soirées, où l'alcool coulait à flots et où l'on s'amusait bien, on pouvait toujours y entendre des choses intéressantes. Puis, elle posa la main sur l'épaule de l'Irlandaise, démontrant qu'elle n'était pas restée à la maison pour rien.

- Effectivement, ça a tout de même été productif, répondit-elle d'un ton malicieux. Et maintenant, on peut facilement deviner que nous serons d'autant plus productifs...

[HJ : Voilà, c'est un peu court mais c'est tout ce que je peux dire, de mon côté. Razz

]

Pietro avait vu juste, un petit compliment et la belle brune s’adoucit immédiatement. En fin de compte, elle avait l’air d’être aussi sympa que Macha pensait il. Elle avait l’air d’être presser et écourta involontairement leur première rencontre. Vif Argent la salua momentanément, ils allaient très vite se revoir.
Puis, Pietro s’adressa à Macha :

_"J’espère que ma chambre est encore libre."

Et en un fragment de secondes, il prit son sac, monta les escaliers, déposa ses affaires dans sa chambre rester inoccupé en son absence et redescendit à la vitesse de l’éclair. Puis il ajouta à Macha n’ayant pas bougé :

_"Bon, maintenant que je suis de retour, j’ai de vieilles connaissances à aller saluer, a+ ! "

Il ne perdit pas de temps et s’en alla déjà, lui qui venait à peine de franchir le pas de la porte.

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