Une salle au hasard

Etre un peu seule. Voilà ce que désirait malgré elle la jeune Ashley. A peine était-elle sortie de son entretient avec le professeur Xavier que les jeunes élèves de l'Institut qu'elle avait croisés la regardaient comme si elle était un extra-terrestre ou un vrai ange descendu du ciel. Les Ooooh! Aaaaah! Wooaaaah! La mettaient mal à l'aise à vrai dire, surtout qu'elle avait encore la tête enrubannée à cause de son accident ainsi que ses ailes retenue cahin caha pour éviter qu'elles ne bougent.

Finalement, elle était entrée au hasard dans une pièce, qui s'avéra être une salle de cours. Salle de littérature ou de sciences, elle n'aurait pu le dire. La salle était certes remplie de fauteuils avec table intégrée, mais il n'y avait aucun tableau indicatif sur les murs.

Une salle de classe... Seigneur! Depuis combien d'année n'ai-je pas mit les pieds à un cours? Trop... beaucoup trop... dit-elle tout bas en regardant le sol.

Elle s'avança au milieu des tables de travail pour finir par s'asseoir à moitié sur le bureau professoral. Elle se saisit gentiment d'une paire de ciseaux et commença à découper ses différents bandages qui la dérangeaient plus qu'autre chose. D'abord celui de la tête, puis ceux des ailes quand soudain !!!

(Pas très long, je vous l'accorde...Mais j'ai pas trop l'inspi pour les premiers posts moi d'abord! Pi voilà! Et que va-t-il se passer? )

(oups je l'avais pas vu celui-là ! Fallait le dire !)

Scott sortait de sa chambre pour se diriger vers le parc ( ), quand il s'aperçut qu'une salle de cours était ouverte. A cette heure-ci tous les cours étaient terminés, mais il pensa qu'un professeur donnait un cours particulier. Rien de bien étrange à cela. Cependant, le silence, ou un pressentiment ? le poussèrent à jeter un oeil ( ) à l'intérieur.

La salle était vide, à l'exception d'une jeune fille qu'il n'avait jamais vue à moitié assise sur le bureau du professeur, occupée à couper des bandages qu'elle avait sur une bonne partie du corps. Déjà gisaient sur le meuble quelques bandes blanches.

Scott ne souhaitait pas forcément s'occuper de ce qui ne le regardait pas, mais il faut bien avouer que le comportement de la mutante ailée était étrange. Aussi s'appuya-t-il nonchalement sur la chambranle, les bras croisés, le plus naturellement du monde.

-" Je ne voudrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, et je ne suis pas médecin, mais il me semble que l'on vous a sûrement mit ces bandages pour une bonne raison non ? A moins que vous n'ayez été victime d'un bizutage type momification ! " dit-il d'un ton neutre, comme une conversation déjà entamée. L'humour de Scott pouvait paraitre étrange, dit sans sourire et sans accent rieur dans la voix, pour celui qui ne le connaissait pas...

(Bwahahahaha! La crise de fou-rire!!! Inimmaginable... hem... Papy Scotty qui jette un coup d'oeil.. trop drôle ^^ )

Toute occupée à sa tache, la jeuen Ashley n'avait point entendu la porte se rouvrir. Quelle idée elle avait eue aussi de ne point la fermer une fois entrée dans la salle de cours. Ses bandages la gênaient plus qu'autre chose à vrai dire. Seul celui passé autour de sa tête lui avait été vraiment utile les premiers jours, mais plus maintenant. Il lui donnait plus un mal de tête qu'autre chose à vrai dire.

La voix de Scott la surpris, pour ne pas dire lui fit peur. Débarassée quelques instants auparavant des bandes qui retenaient ses ailes serrées contre son dos, Ashley eut pour réflexe de s'en entourer, ses yeux se fermant également par instinct. Réflexe très idiot dans la plupart des cas, je vous l'accorde.

Se rendant ocmpte du ridicule de la situation, Ashley laissa échapper un petit rire en rouvrant les yeux, puis dégagea un peu ses ailes, aidée de ses mains, sans pour autant les remettre dans son dos. Elle regardait à présent l'inconnu, un petit sourire mutin sur les lèvres.

"Vous vous mêlez bien de ce qui ne vous regarde pas pourtant... Mais bonjour monsieur, ravie de faire votre connaissance. Je me prénomme Ashley, je viens d'arriver. A qui ais-je l'honneur de parler?"

lui répondit-elle en se levant et en posant la paire de ciseaux sur le bureau qui avait accueilli son gracieux popotin tout ferme.

(Il veut pas y jeter un oeil non plus? bwahahahahaha! )

(hj : Il a le droit ? En même temps avec les lunettes personne ne sait où il regarde ...bref, passons aux choses sérieuses ^^)

Scott ne put retenenir un petit sourire devant la réaction, il faut dire un peu enfantine, de la demoiselle. Ce n'était pas un sourire de joie, mais plutôt un peu moqueur. En lui-même, le leader ne pouvait s'empêcher d'évaluer le potentiel des personnes qu'il avait en face de lui. Hors, même si Angel lorsqu'il était là leur était bien utile, cette jeune fille, Ashley, aurait beaucoup à apprendre avant de leur être utile, si jamais elle envisageait de rejoindre l'équipe. A vrai dire, elle lui faisait penser à Daphné dans Scoubidou, le dessin animé de son enfance. En effet, la jolie femme passait son temps à se faire enlever et l'équipe passait le sien à la sauver...

Toutes ces pensées bien sûr avaient été très brèves dans l'esprit de Scott, qui se demandait même pourquoi il avait pensé à ça, et il avait très bien entendu la reflexion d'Ashley, aussi y répondit-il brusquement, sans doute plus que la situation ne l'exigeait.

-" Dans la mesure où je suis professeur et un des responsables des élèves dans cet institut, je pense que ce que vous faites dans une salle de classe avec des ciseaux me regarde "

Il décroisa les bras et en quelques pas rapides se matérialisa juste devant la jeune fille, la main tendue et le regard derrière ses lunettes soudé aux yeux d'Ashley.

-" Mais je reconnais que je ne me suis pas présenté. Scott Summers, comme je vous le disais, je suis professeur, de mécanique pour être précis. Enchanté de vous rencontrer mademoiselle... Ashley tout court ? De toute façon nous nous serions vu dans mon cours " Finit-il avec un air provocatuer sur le visage, se demandant si l'étudiante aurait le culot de lui dire que la mécanique ne servait à rien, surtout pour une fille, ou autre chose dans ce genre...

- "Interessant comme système de défense, au fait " dit-il en désignant du menton une de ses ailes encore à demi repliée sur elle.

-" Fermer les yeux et se cacher, j'avoue que n'importe quel agresseur serait terrorisé ! Bravo "

(maieuuuuh >.< l'est pas très gentil le papy... )

Agressée. A croire que la moitié des représentants du sexe masculin ne lui faisaient ressentir que cette impression, qui n'a pas toujours été un impression d'ailleurs... Ashley n'aimait pas ça, mais à part se taire et sourire malgé tout, elle ne voyait pas vraiment ce qu'elle aurait pu faire pour le moment.

Sa main alla se poser néanmoins dans celle tendue de Scott qui s'était rapproché d'elle en quelques secondes. Mais le ton que son interlocuteur utilisa, accompagné d'un air mi-provocateur et mi-moqueur selon son point de vue la piqua au vif. Un petit sourire vint à son tour se nicher sur les lèvres de la jeune femme alors qu'elle plantait son regard dans celui de son potentiel futur professeur.

"Les cours optionnels ne sont pas ma tasse de thé. Je vous laisserai donc patauger dans la cambouis avec d'autres, les salles traditionnelles me conviendront parfaitement."

Elle avait volontairement omi de répondre à la question concernant son nom de famille... inutile de le nommer pour se faire désigner comme la fille à pap pourrie-gâtée qui était décrite dans les tabloïds avant sa mutation... Et les dernières campagnes de pub étaient assez éloignées pour qu'elle puisse espérer ne pas être reconnue trop facilement, quoi qu'elle n'avait pas changé tant que cela depuis les derniers clichés.

Mais le sourire qu'elle avait sur les lèvres disparut bien vite... Scott venait d'aborder le seul sujet qu'il fallait éviter, le seul sujet qui pouvait la déstabiliser, lui faire mal. Agresssion, défense, cacher, fermer les yeux, terrorisé... A ces mots évoqués par le borgne ( ), les sourcils d'Ashley se froncèrent tandis que des flash lui revenaient en mémoire. Elle revoyait tout, du début de sa mutation accompagnée du regard haineux de son père, à son dernier jour en "prison dorée" quand son père l'avait battue et jetée à travers la fenêtre... Elle n'avait jamais rien pu faire, n'avait jamais su quoi faire.

"Que suis-je censée répondre à cela? Je me balladerai avec une arme à feu désormais sur moi pour me protéger des agressions? Ou bien "Merci" ?"

Les cours optionnels... Scott accusa le coup sans broncher, pas vraiment choqué puisqu'il reconnaissait lui-même l'avoir provoquée sur ce sujet. En tout cas, on pouvait reconnaitre une qualité à la demoiselle, c'est qu'elle n'était pas du genre à faire du lèche-botte à un professeur. Elle disait ce qu'elle avait à dire...Bien, le caractère, il aimait ça...Si'l pouvait le façonner à son avantage bien sûr ! N'étant pas sujet à la colère, il la laissa tranquillement terminer ce qu'elle avait à dire.

Quand il lui sembla qu'elle avait terminé, il prit enfin la parole. Cette fois il prit une expression légèrement sadique pour lui répondre :

-" Mais, chère demoiselle, qui vous a dit que ce cours était optionnel ? Avez-vous eu la curiosité de jeter un oeil (encore ?) sur votre emploi du temps ? J'ai bien peur pour vous que nous nous revoyions une fois par semaine, minimum ! Je serais ravi de vous apprendre comment on change le carburateur d'une moto ou... comment on fait le plein d'une voiture " finit-il sans perdre son sourire, satisfait de la provoquer, pour voir ce qu'elle avait dans le ventre.

Puis il se pencha vers elle, et murmura dans son oreille, comme une confidence :

- " Et si vous êtes très sage vous pourrez même apprendre deux ou trois choses sur les avions "

Puis il se redressa et dit plus haut :

-" Auriez-vous peur de tacher ces jolies ailes, mademoiselle, ou feriez-vous partie de ces élèves qui ne vont en cours que parce qu'on les y oblige, sans penser que cela puisse leur être un minimum utile ? "

Scott avait un peu oublié sa question sur le nom de la jeune fille, cela n'avait pas réellement d'importance pour lui, une personne ne se jugeait que par sa personnalité, pas par le patromyme que des parents plus ou moins aimants pouvaient choisir. D'ailleurs, même si elle le lui avait dit... Scott n'avait pas ouvert un journal people depuis longtemps, l'avait-il jamais fait d'ailleurs ? Alors peut-être cela lui aurait-il dit vaguement quelque chose s'il avait entendu le nom du père prononcé aux infos, seul programme à la télévision qui l'interessait.

A la deuxième réponse d'Ashley, tout un tas d'idées traversèrent l'esprit de Scott. Que pouvait-elle faire ? Les réponses évidentes : Xmen, défenses, protection des innocents, utilisation otpimale des pouvoirs, judo, entraide... Bien sûr, des réponses adaptées, il y en avait plein... Quand on connaissait les Xmen bien entendu ! Le saura-t-elle un jour ?

-" Que voulez-vous que je vous dise ? Si vous croyez vraiment qu'avoir une arme est la seule solution ! Sachez quand même que cela est interdit dans l'école ! J'espère qu'un jour vous changerez d'avis, que vous comprendrez qu'il existe d'autres alternatives qu'être agresseur ou agressé, que l'on peut choisir sans subir... Il est sans doute trop tôt pour cela, vous venez d'arriver "

Puis le regtard de Scott se posa à nouveau sur les ciseaux et les bandes derrière la jeune fille, puis sur celles qui pendaient encore ça et là sur elle. Il en prit une qui manifestement ne tenait plus et la tira doucement. Quand elle pendit entre ses doigts, il la mit sous le yeux d'Ashley :

-" Mais vous changez de sujet, là ! Cela ne me dit toujours pas pourquoi vous enlevez ces bandes, seule dans une salle de classe ! Vous savez que nous avons une infirmerie ici ? J'aurais préféré que vous voyiez notre médecin pour qu'elle vous dise si vous étiez guerrie avant de prendre cette décision seule ! " Sa voix s'était faite plus douce, presque paternelle, celle qu'il prenait quand il s'agissait de la santé de ses protégés.

Leur petite joute verbale et visuelle prenait un tournant de plus intéressant. ( on va dire ) Ash’ l’écoutant sans se départir de son sourire, tout comme le faisait son interlocuteur. Elle amorça quand même un léger mouvement de recul lorsque Scott se pencha vers elle pour lui murmurer quelque paroles destinées une fois de plus à la pousser à bout, à la tester. Mais Ash avait eu très tôt à faire avec les dragueurs en tout genre qui hantaient le milieu de la mode, et ce genre de réaction ne faisait plus partie de celles qui la décontenançaient.

D’un mouvement d’aile, elle rapprocha Scott d’elle, et d'un pas, scella leurs deux corps. Sa bouche, si proche de celle de son professeur se détourna pour se rapprocher de l'oreille du mutant après quelques secondes qui parurent de longues minutes.Un instant elle avait hésité à murmurer ce qu'elle avait en tête tout contre les lèvres de l'homme, mais la pudeur, ou peut-être bien ses restes de bienséance l'en empêchères. Elle se contenta donc delui murmura d’une voix plus chaude et grave que la normale ces quelques paroles, tandis qu'une de ses mains, du côté opposé à celui où elle s'était penchée, remontait le long du torse musclé pour finir sa course dans la nuque de Scott, l'empêchant de reculer.

« Et moi je pourrais même vous apprendre deux trois choses sur ce que l’on peut faire à deux dans un jet privé… »

Elle se sépara du corps plutôt bien conservé aussitôt son dernier mot prononcé, un sourire mutin sur les lèvres et son regard détaillant chaque partie avec un petit haussement de sourcil appréciateur largement exagéré. Elle s’étonnait elle-même par ce geste qui lui aurait semblé si déplacé peu de temps auparavant. Peut-être que le fait de ne plus être sous la coupe de son père et de son univers lui donnait des ailes ( bwahahaha le jeu de mots pourri !!! ) Elle continua d’observer son professeur, l’écoutant avec moyennement d’attention. Leur petit jeu était certes divertissant, mais il ne la faisait plus vraiment rire. Elle commençait à se lasser, mais n’en laissa rien paraître.

« Ni l’une, ni l’autre, mais pour renforcer vos clichés, je vais vous répondre que je fais des excès de coquetterie et que je ne veux donc point me salir… Si cela ne vous dérange pas que je garde la vraie réponse pour moi bien sûr ?»

Mais le beau discours de Cyclope la laissa de marbre. D’autres alternatives que celle d’être soit l’agresseur soir l’agressé ? Que l’on peut choisir sans subir ? Qu’il aille dire cela à quelqu’un d’autre… Comme si elle avait eu le choix, comme si elle avait choisit de subir les attaques de son père pendant trois années, comme si elle avait choisit de ne pas réagir, de laisser faire.

Son sourire disparu depuis l’évocation du sujet, Ash ne quittait par Scott du regard, mais cette fois, une lueur agressive dans ceux-ci. Elle n’avait qu’une envie à ce moment-là. Le gifler, le bousculer, le faire tomber de son piédestal en quelque sorte. Mais pas évident. Elle savait qu’il allait devenir l’un de ses professeurs, elle ne pouvait donc pas se le permettre.

« Gardez vos belles théories pour vous avant de vouloir les appliquer à n’importe qui ! » Le ton avait été net, tranchant, cassant, et plus froid. Trop froid. Ash avait toujours eu l’habitude de parler agréablement avec toutes les personnes qui l’entouraient, de ne jamais faire d’éclat, mais cette fois elle aurait voulu exploser, lui cracher littéralement ces mots à la figure comme une gifle cingle une joue.

Par la suite, elle le regarda récupérer une bandelette qui tenait encore par on ne sait quel miracle sur son corps. Il le tenait négligemment entre ses doigts, l’agitant comme une sorte de trophée de pacotille. Elle fut néanmoins étonnée par le changement de ton radical de Scott. Il était plus doux, trop doux, à la limite du ton du « vrai » père, celui qu’elle avait perdu à ses 16 ans, celui qu’elle ne retrouverait probablement jamais.

« Je crois que j’ai vu assez de médecins, d’infirmières et de murs blanc ces derniers temps pour ne pas devoir y retourner. Si l’on m’a sortie de l’hôpital, ce n’est pas pour rien. Je suis ici, je suis guérie, et si je décide de retirer ces bandes qui ne servent plus à rien cela se fait sans l’autorisation d’une tierce personne, qu’elle fasse partie du corps médical, enseignant, ou autre. Ais-je été assez claire sur ce point ou dois-je m’exprimer en d’autres termes monsieur le professeur de mécanique ? »

En complète opposition avec le retournement de chemise de Scott, Ash avait gardé un ton froid et cassant, espérant que cela mettrait un point final à cette conversation qui lui déplaisait. Et c’est un sourcil relevé exagérément qui appuya sa demande plus que cassante.

(Je crois que c'est tout bon ^^ )

Edit de Jean: non mais ohh pas touche à mon Cyclope! (désolée j'ai pas pu m'empecher d'éditer ^^)

(hj : on a un problème de timing là ^^. Jean, jalouuuuuse Tu ne me fais pas confiance ?)

Scott avait provoqué la jeune fille, mais il s'attendait à de la colère, et il aurait prit un petit plaisir à la remettre en place. Mais jamais il ne s'était attendu à ce qui arriva ! En un instant les ailes d'Ashley l'avaient entouré et avant qu'il ait pu faire quoique ce soit, la bouche de la fille joua une seconde prêt de la sienne, faisant battre le coeur de Scott. Mais pourquoi ne réagissait-il pas ? Pourquoi pouvait-il en une demi-seconde réagir à l'attaque impromptue d'un ennemi et ne pas savoir quoi faire dans cette situation ? Heureusement la bouche dévia et se retrouva contre l'oreille de Scott, endroit beaucoup plus diplomatique, même si la situation, elle, ne l'était pas. La main de la jeune fille était remontée le long de son torse et il n'avait même pas eu le reflexe de réagir ! Enfin elle lui donna son message et le délivra enfin.

L'homme étouffa un léger soupire et jeta un coup d'oeil furtif vers la porte, autant pour reprendre contenance que pour vérifier, sait-on jamais ?, que quelqu'un n'était pas entré dans ce moment assez compromettant.

Le sourire provocateur, même plutôt sarcastique, se dessina à nouveau sur ses lèvres pendant qu'il supportait le regard d'Ashley sur lui.

-" Vous êtes satisfaite ? Ce que vous voyez vous plait ? J'imagine que vous pensez me séduire et que vous espérez ensuite obtenir tout ce que vous voulez dans cette école ? "

Un rire sans joie, moqueur, s'échappa de sa gorge.

-" Vous n'avez pas de chance, c'est mal me connaitre ! Vous êtes tombée sur la mauvaise personne "

Il lui attrapa le poignet, doucement, presque de façon intime, comme elle-même avait joué avec lui quelques minutes auparavant. Il effleura d'un doigt sensuel l'intérieur du poignet, si sensible, mais ce geste si fugace aurait pu être une idée, était-ce vraiment arrivé ? Scott jouait, il ne s'était pas amusé depuis longtemps, et à vrai dire il ne se demandait même as comment cela allait se terminer. Il serait bien temps plus tard de faire redescendre la jolie étudiante sur terre...

-" Des ongles parfaitement manucurés, une peau douce qui doit connaitre par coeur les meilleures crèmes, des sourcils bien épilés...Je ne sais pas qui vous êtes, exactement, mais je crois que dans votre monde vous avez prit l'habitude de croire que les hommes peuvent faire ce que vous voulez avec un joli sourire et quelques promesses... Vous trouverez peut-être un étudiant qui fera vos devoirs de cette façon, mais cela ne vous empêchera jamais de venir aux cours...Et certainement pas aux miens ! Peut-être même que je prendrais un malin plaisir à salir ces jolies mains "

Ashley avait voulu jouer, mais savait-elle à qui elle s'attaquait ? Scott était sans doute le moins corruptible des professeurs, s'il était possible d'en mettre un dans sa poche d'ailleurs. Quoique, en y réflechissant bien, la demoiselle saurait certainement jouer avec la corde sensible de Tornade ! Scott nota mentalement qu'il fallait prévenir son amie...

Le professeur n'avait pas réussi à la mettre en colère avec ses clichés sur les jeunes filles et la mécanique, encore qu'il n'avait pas inventé l'excuse qu'il avait évoqué, mais lorsqu'il avait parlé des missions des Xmen, bien que cela soit suggestif bien sûr, il avait noté de la colère dans les beaux yeux qui se tenaient fièrement devant lui. Ils étaient encore très proches, et il avait senti les muscles de la jeune fille se tendre. Il avait même pensé qu'elle allait tenter de le frapper, aussi était-il prêt à réagir et à bloquer son bras, mais elle s'était retenue elle-même.

Le ton de Scott avait changé, il n'était plus aussi provocateur, beaucoup plus gentil. Il avait senti une faille dans la carapace de l'étudiante, et concernant le sujet qu'ils avaient abordé, il n'avait pas du tout envie d'en jouer mais plutôt de la rassurer, lui dire que quelle que soit son histoire, si, il y avait un moyen de changer le destin...

-" Mademoiselle Ashley, je sens de la colère, et de la douleur en vous. Que se passe t-il d'un coup ? Vous serait-il arrivé des choses auxquelles vous ne pensez pas pouvoir échapper ? J'ai l'impression que nos rapports ont mal commencé, aussi je suis quasi sûr que vous ne voudrez pas m'en parler, mais sachez qu'ici il n'y a que des personnes qui veulent vous aider, qui vous veulent du bien. Et lorsque vous aurez compris ça, peut-être alors que vous pourrez me faire confiance, et je pourrais vous apprendre à être maitresse de vos pouvoirs, et de votre destin. Je vous assure que c'est possible, n'en doutez pas ! Demandez à tous les élèves qui sont ici, la plupart sont arrivés ici encombrés d'un pouvoir qui ne leur apportait que du malheur. Enfin c'est ce qu'ils croyaient. Nous leur avons appris qu'il peut être une bénédiction, que l'on peut contrôler son pouvoir et sa vie et non le contraire... Je peux vous aider...Mais seulement si vous le voulez. J'espère qu'un jour vous viendrez me le demander "

Ensuite il avait attrapé la bandelette et même si Scott avait été quasi paternel, la jeune fille était restée froide et méfiante. Elle se méfiait, c'était certain. L'homme regrettait d'avoir joué avec elle dans un premier temps car il sentait qu'elle cachait une grande souffrance, et que maintenant il aurait du mal à l'aider. Elle ne lui accorderait plus sa confiance. Il ne lui restait plus qu'à l'orienter vers une autre personne...

-" Désolé, mademoiselle, même si votre sortie de l'hôpital est assez évidente, je ne peux pas savoir si vous ne vous en êtes pas échappé ! Contrairement à ce que vous avez l'air de penser, je ne veux pas m'immiscer dans votre vie ou être désagréable, mais vous êtes entrée dans cet établissement, j'imagine de votre plein gré, et je me sens donc responsable de votre sécurité et de votre bien être. Aussi, même si je suis sûr que vous allez me détester encore plus, je me vois obligé d'insister pour que vous voyiez notre médecin. Il ne s'agit que de quelques minutes, et je me sentirais rassuré, ensuite je pourrais même vous faire une visite des lieux, cela vous dit ? "

Scott rassembla en lui tout ce qu'il y avait de plus doux et attentionné, ce qui se révelait être assez dur tout de même, et prit une voix la plus rassurante possible pour terminer :

-" S'il vous plait... "

(Bwahahaahahaouiiiin! J'ai perdu toute ma réponse que j'avais faite sur word J'avais pas réalisé que mes documents ont été effacés en même temps que mon gros bug... Passez moi une enveloppe que je me suicide [ copyright Florence Foresti ^^ ] Je vais essayer de faire du mieux que je peux, mais ça sera sûrement bof bof à mon avis -_-' )

Ashley s'étonnait elle-même. Ses talents de comédienne dépassaient largement ce qu'elle croyait... Malgré la gêne qu'elle ressentait, elle ne s'était pas départie de son jeu, mais là, c'était trop. Scott la prenait pour quelqu'un qu'elle n'était pas, et ça, ça la touchait plus qu'elle n'en laissait paraître...

Elle décida de ne pas répondre aux question de Scott. D'ailleurs, il n'était pas sûr qu'il en attendait. Le rire qui s'échappa de sa gorge confirma cette hypothèse. Il était certain que son apparence soignée laissait penser qu'elle avait tout pour elle et qu'elle pouvait faire tourner la tête de bien des hommes simplement avec un sourire, mais pour cela il aurait fallu qu'elle puisse mettre le nez dehors, ce qui n'avait plus été le cas depuis trop longtemps.

Légèrement honteuse, elle détourna légèrement son regard pour ne plus affronter celui de son futur professeur. Elle en avait assez fait pour aujourd'hui, et telle une enfant, elle aurait voulu pouvoir se cacher dans son lit, pleurer, ou appeler sa mère. Voire les trois à la fois. Mais aucune de ces possibilités n'était envisageable. Elle n'avait pas encore de chambre, il était hors de question qu'elle pleure, et sa mère se trouvait à Manhattan et devait actuellement subir les foudre de son père...

Quand Scott lui fit son petit monologue, elle ne put retenir un petit soupir de dépit. Croyait-il vraiment qu'après leur échange verbal elle puisse ne serait-ce qu'envisager de se confier à lui et lui demander de l'aide? ( Il a fumé la moquette papy? lol) Et de là à retourner dans un lieu médical... Il pouvait se brosser! Elle pensait pourtant le lui avoir bien fait comprendre plus tôt, mais apparemment non.

"Non"

Réponse claire et succinte. Elle n'aurait pas pu faire plus simple ou plus court apparemment. Certes, les paroles et la voix plus douce de Scott la poussaient à accepter, mais elle ne le voulait pas. C'était bien beau de se soucier d'elle maintenant que tout allait bien et qu'elle était à l'Institut. Personne ne s'était soucié d'elle quand elle était enfermée, ni quand elle était à l'hôpital. Seul le commissaire Connors lui était venu en aide, avait prit soin d'elle moralement. Elle n'avait plus besoin d'aide maintenant...

"Cela ne me dit rien qui vaille. Sur ce, vous m'excuserez, mais je préfère encore découvrir ma nouvelle demeure par moi-même. Bonne fin de journée Professeur Summers."

Elle attrapa les bandelettes qui gisaient encore sur le bureau et les jeta dans une corbeille avant de s'éloigner de Scott pour sortir du bureau...

( ici quelque part... )

Scott avait fait sa proposition comme une dernière tentative de réconciliation, mais il se doutait bien que la jeune fille n'accepterait pas. Il pensait avec depit que leurs relations avaient bien mal commençé, et se demandait même vaguement comment se passeraient les cours après un tel échange verbal et... physique ! En parlerait-il à Jean ? Il n'avait rien à cacher, mais le comportement d'Ashley l'avait néamoins troublé, et la jeune femme était assez perspicace pour sentir qu'il y avait quelque chose d'étrange.

Pour l'heure, même si Scott, donc, ne s'attendait pas à voir sa proposition accueillie avec joie, le simple "non", clair et precis, le laissa sans voix. Scott reteint avec peine un geste d'agacement.

* Qu'elle aille au diable, j'ai pas que ça à faire ! Elle veut pas d'aide ? Grand bien lui fasse ! *

Pourtant, lorsque la jeune fille jeta les dernières bandes à la corbeille et lui tourna le dos pour sortir de la pièce, son premier reflexe fut de lui saisir le bras et d'essayer à nouveau de la convaincre. Et s'il lui proposait de tout reprendre à zero ? Scott était ce qu'il était. Pas très accueillant, pas très bavard, pas très aimable non plus il fallait le reconnaitre, mais cela ne l'empêchait pas de s'inquieter pour ses jeunes élèves. Pourtant, le geste à peine esquissé, il l'arrêta aussitôt et laissa Ashley sortir de la salle. Tout en se passant la main dans les cheveux, Scott se dit que le meilleur moyen de l'aider, maintenant que ses débuts avec elle étaient aussi orageux, était de demander à un autre professeur, bien mieux qualifié que lui en relations humaines. Il décida donc de faire un tour à la cuisine, il y trouverait bien quelqu'un à cette heure...

la cuisine

(hj : je te laisse partir mais je te lâche pas ^^)