Tremblement de Terre Groupe 2 (bis)

L’obscurité, les bruits de foule assourdis, dans ma tête, un marteau faisait résonner le tout. Je ne me sentais pas bien, affaiblie, blessée. La douleur affluait en même temps que je reprenais conscience et j'eus soudain envie de hurler ma souffrance. Grâce à un éreintant effort, je réussis à ouvrir les yeux, mais tout était flou, on hurlait, je crois qu'on appelait des secours. Je vis un homme au-dessus de moi mais pas celui qui c'était mis entre le phénix et Ashley, une personne normale, apparemment inquiète. J’essayais de bouger mes jambes, mais une intense douleur m’incita à ne plus recommencer et retenir un cri fut difficile. J’avais mal, j’étais fatiguée, je ne connaissais personne, je m’inquiétais pour Sibylla, pour Scott, pour le chevalier servant qui avait sauvé Ashley, un peu pour Ashley, le phénix avait peut-être réussi à l’achever, y penser était horrible. Je vis soudain un attroupement autour de moi, il était présent depuis le début, mais ma vision commençait seulement à redevenir nette.

L’homme qui devait me procurer les premiers soins, bougeait les lèvres comme pour me parler, mais je ne comprenais rien, tous les sons étaient atténués, déformés. Ma nuque me refit soudainement souffrir, puis ma poitrine et de nouveau mes jambes, cette fois la douleur fut trop forte, je poussais un hurlement. Le sauveteur civil commençait sérieusement à s’inquiéter et cette fois, je crus comprendre, puisqu’il criait presque, qu’il demandait d’appeler les pompiers. Vu l’énergie avec laquelle il l’avait dit, ce ne devait pas être la première fois qu’il faisait cette demande. Éreintée, arrivant à peine à suivre ce qu’il se passait autour de moi, j’allais de nouveau plonger dans l’inconscience mais une pression sur ma main et quelques petites claques m’en empêchèrent. Il fallait que je tienne jusqu’à l’arrivée des secours. L’inconnu continuait de me parler, sans pour autant que j’en comprenne mot. Il dut se dire que j’étais sourde car il abandonna. Je tentas de parler, mais ma gorge me brûlait sûrement à cause de la poussière de ciment que j’avais avalée durant mon séjour au pays des décombres.

Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 26/04/2013

Terminé, le gros de la liste était partie pour l’autre monde. Ne restait plus que quelques âmes qui hésitaient encore. Les sauveteurs faisaient du bon travail et je ne doutais pas qu’ils en sauvent plusieurs pour les autres ?... Et bien, je passerais leur rendre une petite visite. Je vadrouillais invisibles entre les personnes qui remuaient dans tous les sens devant la carcasse de l’immeuble, amas de verre et de métal froissé par la chute. Quel beau spectacle voir réduit à néant des années de construction minutieuse... enfin pas si minutieuse que ça sinon il serait encore debout ce bel immeuble commercial. Mais bon, je passais entre les brancards et les véhicules de secours stationnés là.

Soudain parmi toute cette agitation, je remarquais une chevelure rousse que je connaissais bien, elle appartenait à la porteuse actuelle du phénix mon vieil ami qui reçoit souvent ma visite mais revient toujours. La Mort m’avait dit qu’elle avait passé un centre de marché mais je n’avais pas eu le droit de poser plus de questions.

J’allais donc saluer cette connaissance. Posée sur le capot de l’un des voitures de polices, nonchalamment appuyé sur ma faux de la mort, j’apparus alors à la flamboyante rousse.

« Bonjour petit oiseau, comment vas-tu ? »

Mon ton enjoué et mes remarques déplacées m’amusaient ce qui accentuait le décalage entre mon attitude et l’agitation ambiante. C’était ce que j’aimais chez moi, ce décalage étrange que j’avais toujours dans ce genre de situation. Comme la mort n’était pas une chose triste pour moi, ça influait beaucoup. Bref où j’en étais ? Ah oui, je venais de saluer la belle rousse et j’attendais sa réponse menton posé sur l’une des poignées de ma faux, un des pieds posé sur l’autre et l’autre jambe pendant dans le vide et se balançant au rythme des sirènes. La lame qui passait au-dessus de ma tête, suintait encore un peu des nombreuses âmes prises un peu plus tôt...

Je me levais ce matin-là, comme tous les jours et commençais mon entraînement matinal. Des pompes, des abdominaux et autres exercices particulièrement physique, mais j'aimais beaucoup me dépenser. Même si dans l'hôtel où je me trouvais pour ces vacances improvisées, il y avait moins de place que chez moi à Washington, c'était suffisant pour me maintenir en forme. Après un petit déjeuner équilibré mais chargé, je décidais d'aller faire un tour en ville. Si je ne pouvais être chez moi, autant en profiter pour faire du tourisme ; ce n'était pas mon activité préférée mais avais-je vraiment le choix ? Je trottinais dans la ville, la musique de mon baladeur directement dans mes oreilles, mais faisant oublier les quelques problèmes que j'avais. J'étais ailleurs, quand soudain mon sixième sens, mon instinct, m'avertit d'un danger.

A peine une seconde après, le sol se mettait à trembler, pas une énorme secousse mais assez pour qu'on la ressente. J'entendis un gros bruit qui provenait de loin mais pas d'assez loin pour mon ouïe animale. Je courais vers la provenance du terrible fracas. Même si je n'étais pas sous ma forme de louve, je courais assez vite et avait une bonne endurance, le fait que le centre commercial soit à l'autre bout de la ville ne m’empêcha pas d'y arriver au bout de trois-quarts d'heures. J'arrivais déjà essoufflée mais ce que je vis me coupa le souffle. Un centre commercial qui apparemment n'avait pas respecté les normes de sécurité car celui-ci s'était effondré. Je regardais, les gens fuir, se bousculer dans la panique, hurler. Je décidais de ne pas laisser faire et d'aller à l'intérieur mais les pompiers étaient déjà là et m'en empêchèrent. J'allais donc voir la police en demandant si je pouvais faire quelques chose pour aider étant donner que j'avais mon brevet de secourisme. Un policier me propose d'aller voir le commissaire, ce que je fais non s'en avoir noté le murmure du policier ne voyant pas comment une « nénette » comme moi pouvait aider.

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