Changement en perspective.

Test sur le terrain

Crapaud avait eu un peu le temps de décompresser au volant avant de venir mais il était encore un peu à cran par ce qu'il allait découvrir. Il rumina son rôle de chef pendant le trajet et se demanda s'il devait continuer ou non.
Une fois arrivé dans la cour, il gara sa voiture calmement sur le parking improvisé sous le saule. Il coupa le moteur et sortit lentement du véhicule. Tout en approchant de l'entrée principale, il s'aperçut qu'une des vitres de la cuisine était cassée. Il n'en fit pas cas, pour l'instant, et continua d'avancer. Il ouvrit doucement la porte du sas pour s'apercevoir de l'ampleur des dégâts.
Effectivement, c'était bel et bien le foutoir et le rez de chaussée n'avait pas été épargné. Il regarda en direction du salon, d' ou venait le brouhaha, et entendit une phrase dite plus clairement que les autres suivit par de nombreux rires :

"_ Mais te prends pas la tête, de toute façon, Magnéto est plus là!
Qui pourra nous reprocher quoi que soit? Et c'est pas l'autre grenouille qui risque de nous emmerder et entre nous, chef têtard, c'est tordant non "?

C'est à ce moment que Tim arriva en sortant de la cuisine. Mortimer lui fit signe de repartir d'ou il venait sans faire de bruit et le jeune homme s’exécuta. Crapaud se gratta pensivement la joue et se dit à lui même.

* Ils ne comprennent et ne comprendront jamais rien à rien. Mais bon, ça suffit je vais m'occuper d'eux, prendre mes cliques et mes claques et me tailler. Pour peu que les filles, arrivent avec les colis, je revends tout ça au black et je me taille.*

Toynbee fit donc son entrée dans le salon et scruta le désordre. Ce dernier n'avait jamais été dans un état pareil. Canapé éventré, bouteille renversé sur le sol, papier peint déchiré, atmosphère hautement alcoolisé, restant de pizza collé sur les meubles .... et j'en passe et des meilleurs. Un couple dansait collé serré tandis que les trois autres personnes se turent et blêmirent en voyant Toad. Les deux tourtereaux se trémoussaient au son de la mini chaine qui finit bizarrement en plein visage de Roméo et Juliette.
Les deux amants se levèrent prestement et blanchirent en voyant Crapaud, sourire en coin, qui faisait craquer ses doigts.
Le garçon avait le nez en sang, probablement cassé et elle, elle avait l'arcade sourcillaire droite fendu

"_ En plein dans le mille! Et moi qui pensait avoir perdu la main.
Je ne vous demanderais pas de ranger ou même des excuses.
Vous allez vous barrer, tous et maintenant! Je ne veux plus voir vos salles tronches dans le coin et ni en face de moi dans la rue!
Vous avez dix minutes, passé ce délai, JE vous fous dehors. je vous conseille quand même de faire vite !"

Crapaud leur tourna le dos et commença à repartir direction les escaliers lorsqu'un des trois lascars qui étaient resté silencieux jusqu’à présent tenta de lui sauter dessus. Crapaud l'évita en se jetant à même le sol et le jeune garçon vint s'étaler sur l'armoire. Mortimer se jeta sur lui et lui régla son compte proprement en lui expulsant deux dents et en lui cassant tibia et clavicule. Le confrériste regarda ses collègues qui récupèrent leur compatriote et partirent sans demander leur dus.
Une fois l’échauffourée terminée, Crapaud entra dans le bureau de Magnéto éclaira la lumière, sortit un grand sac de sport du placard. Il y plaça à l'intérieur tout ce qui avait de la valeur. Tous les disques durs externes y passèrent ainsi que plusieurs dossiers soigneusement bien cachés. Toad était bien résigné à tailler la route sans plus jamais revenir ici .
Il finit de passer le bureau au peigne finit en braqua le coffre fort du chef avec un stéthoscope quant l'ampoule du plafond éclata.
Crapaud ne prit pas la peine de se retourner pour regarder les deux silhouettes féminines qui venaient de rentrer et dit :

"_ Alors, comment c'était ?"

Les deux confréristes étaient sur le chemin du retour. Macha reprenait ses esprits au fur et à mesure des kilomètres avalés. Elle ne tremblait plus mais semblait très fatigué. Elle affirmait le contraire sans doute pour minimiser les choses mais ses yeux à demi clos la trahissaient. Shock était au petit soin auprès de sa libératrice. C’est pas souvent que quelqu’un met sa vie en danger pour sauver la votre. Et ce geste de dévouement, Shock en était très consciente et reconnaissante. De ce fait, elle l’avait bien installé coté passager et l’avait emmitouflé dans une couverture. Arrivé sur le parking de la Confrérie, Kath se gara à côté de la voiture de Crapaud avec un peu d’amertume. Elle coupa le contact puis prit une profonde inspiration en serrant son volant avant de sortir de la voiture. Elle aida Macha à sortir et lui lança vigoureusement :


_"On va te refaire une santé, tu vas voir !"


Au même moment, elles croisèrent 5 confréristes qui décampèrent vivement des lieux sans se retournés, sacrément amochés pour certain. Déconcerter, les filles se demandèrent ce qu’il se tramait à l’intérieur. Les deux comparses, rentrèrent à la Confrérie et furent toutes deux surprise de voir l’état des lieux. Le foutoir régnait en maître de long en large. Une pagaille monstre et une odeur aussi.


_"Wahouuuu, qu’est ce qu’il s’est passé ici ?"


Les lieux étaient vides. Aucune présence de Toynbee pourtant sa voiture était bien garée là. Les 2 mutantes parcoururent les pièces une à une sans dire un mot. Ne sachant ce qu’il s’était passé. La prudence était de mise. Des traces de bagarre étaient présentes au sol. Du sang et même des dents !

Elles montèrent les escaliers à pas de loups lorsqu’elles aperçurent de la lumière et entendirent du bruit émanant du bureau de Magnéto. Or, il était absent. Peu être était il revenu et mécontent des lieux à son retour il avait mis les pendules à l’heure pour certain. Mais non, ce n’était pas sa signature, Eric est beaucoup plus subtile. Très habiles, et sans faire de bruit, le tapis du couloir masquant leur pas, les filles s’approchèrent discrètement et observèrent qui se trouvaient dans le bureau.

Shock fut stupéfaite de voir Crapaud de dos, embarqué pleins de choses dans un sac et s’attaquait maintenant au coffre. Elle ne comprenait pas pourquoi…et regarda Macha d’un air perdu puis révolté. Tous les évènements précédents s’enchainèrent comme un puzzle à peu de chose près. Les 5 confréristes avaient été passé à tabac par Mortimer et maintenant il braquait le coffre de Magnéto pour ensuite s’enfuir tranquille en profitant en plus de notre absence.

Remonté, Shock bouillonnait, elle serra les poings de colère et d’incompréhension face à son agissement. Ces deux là se connaissaient depuis peu mais Shock avait de l’estime pour Crapaud, elle était admirative de son allégeance pour Magnéto. Il lui semblait dur mais loyal et intègre. Et cette facette, la déstabilisa.
Elle attira son attention en faisant surcharger l’ampoule du plafond qui éclata. Puis, elles entrèrent.


_"Tu comptais ensuite de faire la belle je présume ?" dit elle d’un ton ferme.


Toynbee se retourna. Shock lui vociféra en colère :


_"La mission, diversion tu veux dire ?...Tu veux savoir comment cela s’est passé ?...Comme si tu t’y intéressais ?"


Elle s’avança vers lui en shootant dans la poubelle de bureau. Puis, elle inspira profondément contrarié, le regard chagriné et continua sur un ton peiné.


_"Je suis déçue."


Le silence régna quelques instants.

Le trajet jusqu'à la Confrérie lui parut durer une éternité. Si les tremblements musculaires avaient cessé peu à peu, Macha tombait cependant de fatigue et sa seule envie était d'aller se rouler en boule dans son lit pour dormir au moins seize heure d'affilée. Le siège avant était inconfortable et malgré les petits soins de sa comparse - elle l'avait gentiment enveloppée dans une couverture - elle ne parvenait pas à fermer l’œil pour se reposer au moins le temps du voyage. Ses paupières se fermaient toutes seules mais elle avait tellement mal partout qu'elle sursautait à chaque fois qu'elle semblait glisser dans le sommeil. Vu son état, elle ne fut pas mécontente d'être enfin arrivée devant la Confrérie. La voiture de Kath s'immobilisa et cette dernière coupa le moteur avant de faire le tour et de l'aider à s'extraire du véhicule, lui assurant qu'ils allaient la remettre sur pattes en un rien de temps. Elle la remercia d'une voix faible puis fit face au bâtiment devant elle. Et dire que quelques heures plus tôt à peine, elle rencontrait Crapaud à l'aquarium et qu'il lui confiait sa première mission en tant qu'apprentie Confrériste... Ça lui paraissait déjà si loin ! Elle était tellement out qu'elle ne fut pas capable de savourer cet instant, le fait qu'elles aient récupéré la clé usb et qu'elle se trouvait maintenant devant le quartier général de Magnéto et de ses sbires...

Une fois à l'intérieur, les deux femmes eurent la désagréable surprise de croiser cinq Confréristes qui détalaient en sens inverse, la figure dans un drôle d'état. Un court instant, Macha se demanda si Shock n'avait pas omis certaines pratiques propres à la Confrérie, et un court instant, elle eut un peu peur. Mais cette pensée s'évapora bien vite, elle avait confiance en Kath, qui se demandait également ce qu'il leur était arrivé, et sans doute ces mutants avaient dû se disputer pour une obscure raison. D'ailleurs, il ne semblait plus y avoir personne. Seule une immense pagaille régnait et malgré sa fatigue grandissante, Macha sentait que ce n'était pas normal et la mine tout aussi surprise de Kath n'était pas pour la rassurer. Et pourquoi y avait-il des dents sur le plancher ? Là, il allait falloir lui expliquer, parce qu'elle commençait à se poser des questions sur les us et coutumes des Confréristes. D'accord, elle s'ennuyait ferme chez les X-Men, mais ce n'était pas pour autant qu'elle avait envie de se bagarrer tous les trois jours comme une sauvage et d'avoir à se faire un dentier d'ici un mois. Le Crapaud ne semblait pas non plus être dans les parages.
Elles traversèrent pièces et couloirs silencieux, jusqu'à ce qu'elles montent à l'étage où elles perçurent du bruit. En s'approchant prudemment, elle pénétrèrent dans ce qui se révélait être un spacieux bureau, dans lequel se trouvait Crapaud. Un Crapaud qui avait tout l'air de vider un coffre. Immédiatement, Macha sentit sa coéquipière bouillonner, pour une raison qui lui échappa. Bien entendu, elle ne pouvait deviner qu'il s'agissait du bureau de Magnéto et que c'était son coffre que le batracien était en train de vider allègrement. Tout de suite, l'ampoule du plafond brilla intensément jusqu'à surcharge et éclatement. Ce qui fit légèrement grimacer l'Irlandaise. Alors, Kath s'emporta contre Crapaud, l'accusa de les avoir envoyer en diversion pour qu'il puisse se faire plus facilement la malle. Puis elle avoua qu'elle était déçue. Son cerveau toujours ramolli, Macha, restée en arrière et l'épaule appuyée contre l'encadrement de la porte, mit un certain temps à comprendre tout ce qui venait de se dire.

- À proprement parlé, on peut dire que c'est réussi, reprit-elle à mi-voix en s'avançant dans la pièce. On a la clé usb.

L'air hagard, le cheveu en bataille et légèrement crépu comme si elle avait abusé du fer à lisser, elle vint se poster aux côtés de Kath, tentant de se donner un peu une contenance face à son boss. Elle ne le connaissait pas comme Kath le connaissait et ne voulait pas l'accuser de les avoir plantées pour se faire la malle, mais au fond d'elle, elle ressentait la même injustice.

- On a la clé, mais on est tombées sur un os. L'une de mes anciennes camarades de l'Institut, dit-elle, un léger ton de reproche, surtout dû à son immense lassitude, perçant dans sa voix. Ambre, elle s'appelle. Je ne la connaissais pas vraiment mais d'après ce qu'on a pu voir, elle décuple les pouvoirs des mutants qu'elle touche. Ça a bien fichu la pagaille, en tout cas.

Là, le reproche était clair. Elle ne voulait pas avouer tout de suite ce qu'Ambre avait fait à Kath, ce serait gâcher l'effet de surprise, mais l'Irlandaise était furieuse qu'il se soit tiré alors qu'elles auraient pu y passer les deux. Ses yeux acier brillèrent de colère de la même manière que ceux, couleur émeraude, de Shock.

Crapaud eut droit à une petite remontrance de la part des deux filles. Celle de Macha étant toutefois plus sobre que celle de sa collègue. C'est vrai qu'il n'aurait peut être pas du les laisser seules et se casser comme ça. Il aurait du les surveiller et les aider quand elles en avaient besoin. Il devraient même les féliciter pour s'en être sortis ainsi. Magnéto, Creed ou même Mystique auraient fait ainsi, non?
Crapaud eut un petit sourire en coin, ouvrit enfin le coffre et regarda le contenu. Il prit ses trois passeports, la moitié du cash et claqua la porte.
Il regarda ensuite Shock et s'approcha d'elle pour se retrouver nez à nez.

"_ Tu présumes bien ma chère! Et tu sais quoi, je me casse pas plus tard que maintenant !"

Mais avant que l'Allemande n'ait eut le temps de répondre, Toynbee remarqua un cordon autour de son cou auquel se balançait un petit de bout de plastique. Ni une ni deux, il lui retira le collier et examina l' objet qui n'était autre que la fameuse clef usb. Il releva doucement la tête et plaça la cléf devant le visage de Shock.

"_ Jamaïque ! C'est le drapeau de la Jamaïque qui y a dessus et j'avais dit le drapeau du Brésil ! Mais bon, je vais me débrouiller !"

[ HRP: Si si, vous pouvez regarder c'est vrai mais ça m'arrange pas l'histoire ! ]

Il replaça doucement l'objet dans le décolleté de sa consoeur et s'approcha de Macha. La petite avait une sale mine et les cheveux en pétard. Il l’épousseta et la recoiffa comme un père le ferait pour sa fille puis il lui tout à coup le visage entre ses mains et lui dit les yeux dans les yeux :

"_ Bon boulot, c'est bien! Mais dit toi qu'ici on est pas les pros du compliments et j'ai pas été élevé dans ce sens-là, si tu vois ce que je veux dire!
Si tu voulais des félicitations et des câlins, fallait rester à l'institut! Tu dois te dire que je ne suis qu'un sale con et tu as raison. Et encore, tu es très loin du compte. Ici, c'est la loi de la jungle et chacun pour sa gueule. L'amitié est éphémère et peu de gens dorment sur leurs deux oreilles.
Ton pouvoir est incroyable et je suis sur qu'a vous deux, vous pourrez réussir ce qui vous chante ! Ta copine aussi ira loin car elle a une sacrée pair de couille !"

Macha souria à cette dernière remarque et Crapaud lui lâcha le visage avec un petit clin d'oeil. Il se dirigea ensuite vers le bureau, prit toutes ses affaires et quitta la pièce en claquant la hanche de la germanique du revers de la main. Il s’arrêta sur le pas de la porte et dit:

"_ Je me casse. Je vous laisse les clef de la boutique. Bonne chance pour la suite !"

Complètement vidée, Macha se retrouva un peu dépassée par les événements. Elle venait d'arriver à la Confrérie, dont cinq mutants venaient de se faire violemment expulser pour une raison qu'elle ignorait, et Kath et elle étaient tombées sur un Crapaud prêt à se faire la malle alors qu'il les avait envoyées en mission quelques heures plus tôt, en leur assurant qu'il garderait un oeil sur elles. Bien évidemment, quand il eut confirmé sans détours le fait qu'il se barrait, là, maintenant, Katharina s'emporta contre lui. Et Macha la comprenait. Pas qu'elle aie besoin qu'on la materne, mais dans le sens que sa coéquipière avait failli mourir et qu'elle avait dû se débrouiller seule pour la sauver, l'Irlandaise s'en retrouvait un peu fâchée. Elle était contente de l'avoir fait, mais en étant à la Confrérie, cela ne signifiait pas forcément que c'était chacun pour sa pomme et que l'amitié n'existait pas... Si ?

Alors, une fois le coffre de Magnéto complètement vidé, Crapaud se rapprocha des deux femmes. Tout d'abord, il observa la clé usb que Kath portait autour du cou, répliquant ensuite qu'elles s'étaient bien plantées : le plastique de la clé usb portait les couleurs de la Jamaïque et non celles du Brésil, comme il leur avait expressément demandé au début de leur mission. Merde. Mais, pour leur défense, fallait dire qu'elles s'étaient retrouvées sonnées toutes les deux, et, qu'en repartant, elles n'aient pas prêté attention à la couleur de la clé usb... Donc, cela signifiait qu'elles avaient fait tout cela pour pas grand-chose. Puis, le Confrériste se retourna vers elle et remarqua son air de pain grillé. De ses mains à la peau verdâtre, il arrangea un peu ses cheveux, avec une douceur étonnante pour un être aussi massif et puissant que lui. Puis, prenant son minois entre ces mêmes mains, il lui déclara que les compliments et le maternage n'étaient pas le propre de la Confrérie et que si elle s'attendait à ça, elle aurait mieux fait de rester chez les X-Men. Ce qui vexa Macha, vu qu'elle lui avait clairement exprimé à l'aquarium qu'elle n'avait justement PAS envie, et encore moins besoin, qu'on la materne comme si elle avait cinq ans. Mais ensuite, il assura qu'elles deux, elles seraient capables de faire tout ce qu'elles voulaient et d'atteindre tous leurs objectifs, ce qui fut pour elle le plus beau compliment. Macha sourit alors, et avant qu'il ne quitte la pièce, elle lui lança :

- Je ne suis pas le genre de personne à avoir besoin d'être maternée, je sais que vous l'avez parfaitement remarqué ! N'importe qui peut le remarquer. Et les X-Men peuvent bien retourner chez les Bisounours !

Pourtant, Katharina ne prit pas ce départ de la même manière qu'elle. L'Allemande se lança à sa suite et s'emporta. Il pouvait bien aller se faire voir, et ne devait pas s'attendre à ce qu'elles l'accueillent à bras ouverts lorsqu'il reviendrait. Elles se débrouilleraient très bien sans lui, il pouvait compter là-dessus. L'écoutant s'époumoner, Macha n'avait pas bougé de la pièce.Et quand Kath revint vers elle, libérée de sa rage, elle semblait plus déterminée que jamais et son air redonna le même courage à la jeune Irlandaise. Et quelle ne fut pas sa joie lorsque sa coéquipière lui déclara qu'elles feraient tourner la boutique à elles seules, et qu'en ayant parfaitement réussi la mission, elle obtenait le rang de Confrériste à part entière ! Certes, elles n'avaient ramené ni les sacs de sport, ni la bonne clé usb, mais Macha avait prouvé qu'elle était capable de se mettre en danger pour ses équipiers, de trouver rapidement une solution à un problème urgent et de garder la tête froide. Et à Kath d'ajouter qu'elle avait un fort potentiel et avec l'entraînement adéquat auquel elle veillerait, Macha pourrait devenir une puissante adversaire. Avec un sourire jusqu'aux oreilles et le regard étincelant, Macha se redressa, oubliant sa fatigue et son cerveau complètement groggy.

- Tu peux pas savoir à quel point je suis contente que tu me donnes ma chance, répondit-elle alors. Même si la tâche ne sera pas facile, je sais qu'à nous deux, on peut arriver à tout. Et je suis certainement qu'avec toi comme coach, mes pouvoirs montreront tout leur potentiel. Je ne te remercierai jamais assez pour m'avoir prise sous ton aile.

Sentant une énergie nouvelle l'envahir, Macha lui rendit son regard de gratitude. Il y avait bien longtemps qu'elle n'avait plus revu sa famille, étant sans nouvelles d'eux, et en particulier de son frère jumeau. C'était là sa blessure à elle, et elle fut heureuse d'avoir Kath en face d'elle. C'était un peu comme la grande sœur qu'elle n'avait jamais eue. Et comme l'avait si bien dit Crapaud, vu le duo qu'elles formaient, elles seraient à même d'atteindre les objectifs qu'elles se fixeraient. Rien ni personne ne pourrait leur résister.

- C'est vrai, le ménage, ajouta-t-elle. On s'y met tout de suite ?

Vu qu'elles étaient désormais seules, il valait sans mieux ne pas perdre de temps, même lorsqu'on parlait de poussière. D'ailleurs, la poussière était constituée de minuscules particules de bois, de roche, et d'autres choses. Cela devait bien entrer dans le champs d'action de la géokinésie, n'est-ce pas ?

Ça y est, il l'avait fait. Il s'était barré, enfin. Depuis le temps qu'il y pensait, il l'avait enfin fait.
Au moment de passer la porte d'entrée de la confrérie, les responsabilités liés à la confrérie s'envolèrent et il put enfin sourire comme il ne l'avait jamais fait depuis le départ de Magnéto. Il s'assit sur le perron et fuma très lentement une dernière cigarette.
Quelques apprentis confréristes, qu'il connaissait un peu, virent le saluer et le dernier fut son ami de longue date, Tim. Ce dernier n'essaya pas de le décourager, car il connaissait son collègue et lui fit son dernier rapport tout en savant qu' il ne l’écouterait que d'une oreille distraite. Il s'assit ensuite près de Crapaud et lui dit:

"_ Concernant ta clef USB, je pense que c'est cette Paige, (dont tu caches tes sentiments envers elles ) qui te la tirée. Mais bon, ça n'engage que moi et il n'y a qu'une seule façon d'en être sur, c'est de retourner à l'institut. Mais là, les X Men vont t'attendre de pied ferme ! "

Tim prit une longue inspiration et regarda Mortimer qui venait d'écraser sa clope tout en se levant et lui dit :

"_ Ecoute, je comprends que tu veuilles tailler la route. Magnéto s'est éclipsé du jour au lendemain, comme les autres d'ailleurs, et tu as gérer tout ça seul, mais tu aurais pu faire plus en douceur. Tu aurais pu aider les filles car là tu les lâches à la tête de la boutique et elles vont en baver. Mais bon, c'est ta décision et je la respecte.
Par contre, je comprends pas pourquoi, maintenant !
Et c'est pas à cause de la clef car d'autres ont fait bien pire et tu as quand même passez l'éponge.
Tu as des idées derrière la tête et ça doit être du lourd pour que personne, ni moi, ne soit au courant.
Je sais que tu ne répondras pas à mes interrogations mais je voulais tu entendes tout ça avant de partir. Je vais aider Kat et Macha du mieux que je le pourrais, comme je l'ai fais avec toi, mais saches que si tu reviens dans le pays je serais là pour te filer les nouvelles. "

Crapaud mit ses sacs sur ses épaules, fit un léger salut militaire en guise d'au revoir à son collègue. Il savait qu'il ne fallait qu'il lui réponde, sinon une interminable conversation s'en serrait suivit et Crapaud ne voulait pas de ça. Alors, il commença à partir quand Tim l'interpella au bout de six mètres :

"_ Au fait, tu vas dans quel continent ? Que je puisse t'envoyer une carte postal !"

"_ Amérique du sud ! " lança Toynbee par dessus son épaule.


Crapaud avança sans se retourner, les lunettes de soleil vissées sur le nez. Il ne prit aucuns véhicules mis à disposition, ou plutôt voler, par les confréristes pour s'échapper. Il marcha ainsi pendant deux jours avant d'arriver à la gare et pris un billet pour aller à San Francisco en faisant escale par Chicago et au nouveau Mexique. Une fois là bas, il se fit oublier comme il savait si bien le faire pendant deux semaines et on le revu rodant près de l'aéroport local mais nul ne sait ou il est désormais.

Fin du topic (pour Crapaud du moins)