C'était un jour comme les autres pour le psychiste Irlandais de l'Institut : il s'était levé tôt, appréciant de se préparer le matin alors que tout le monde dormait encore et qu'aucun bruit ne se faisait entendre. Il avait ensuite mangé seul dans la cuisine avant de repartir chercher des affaires pour sa journée de cours. Il était là depuis longtemps, il avait accepté sa nouvelle vie au sein de cet école pour mutants dans laquelle il se sentait en sécurité et où il était lui aussi accepté. Pourtant, il se faisait toujours aussi discret, il n'avait pas encore surmonté certains fantômes de son passé, continuait à chercher Death de son étrange regard violet sans jamais le trouver ... le jeune homme avait du disparaître, et les espoir du télépathe de recontacter son frère un jour avec.
C'était ainsi qu'il se rendit à sa chambre, l'esprit embrumé par toutes les pensées qui l'assaillaient, les siennes mais également celles de ceux qui l'entouraient, et qu'il ne désirait pas filtrer, toujours prêt à en saisir une d'intéressante et à suivre le cours de sa réflexion. Cependant, après être monté jusqu'à l'étage des dortoirs, arrivé devant sa porte et prêt à entrer, il sentit une présence de l'autre côté et s'arrêta net. Le jour de son arrivée à l'Institut, il s'était installé en pensant qu'il serait seul dans sa chambre, qu'il n'y avait pas de dortoir à partager et qu'on le laisserait en paix dans son "repaire", un endroit où il pourrait être sûr d'être tranquille. Il s'était apparemment trompé mais pour l'instant il n'en savait rien, il ne comprenait juste pas pourquoi quelqu’un se trouvait dans sa chambre. Il se recula alors un peu pour ne pas faire de bruit et fit semblant de chercher quelque chose dans son sac afin de ne pas éveiller les soupçons des autres garçons de l'étage en étant immobile devant une porte. En même temps, il sondait la personne qui occupait ce qu'il considérait comme son espace :
C'était un jeune homme qui venait d'arriver à l'Institut aujourd'hui même, et s'il avait été télépathe, il aurait sûrement sentit l'intrusion mentale en lui, mais à la surprise de Deaglann, c'était un nouveau géokinésite (voilà un pouvoir répandu), et il ne pouvait donc pas sentir l'inspection du jeune Irlandais. On l'avait apparemment amené dans cette chambre en lui disant de s'y installer mais on n'avait pas demandé l'avis du premier occupant et cela ne lui plaisait pas trop. Il hésita à entrer dans la chambre les sourcils froncés, prêt à demander des explications et s'il le fallait, un déménagement de force, mais il ne tenait toujours pas à se faire remarquer et se rappela qu'il n'était pas censé savoir qu'il y avait quelqu'un dans sa chambre. Il soupira intérieurement et arbora une expression neutre, prêt à feindre la sympathie pour voir un peu comment réagirait ce "Jesse" qu'il allait surprendre en train de se changer, ce qui était parfait, Deaglann le mettrait ainsi mal à l'aise et aurait un certain avantage. Il ne comptait pas le laisser s'installer dans sa chambre comme ça et fermant rapidement son sac, il poussa la porte pour surprendre le jeune homme.
Alors que Deaglann entrait, le nouvel arrivant de l'Institut se tourna pour le voir entrer et se tint droit devant lui, torse nu. Finalement, Jesse ne serait pas le seul à être gêné de la situation, le jeune homme au regard pourpre étant légèrement déstabilisé par ce face à face étrange, et il resta silencieux le temps que l'autre enfila un vêtement, le détaillant pendant qu'il se changeait. Toujours attentif à ses pensées, Deaglann ne fut pas rassuré par la manière dont son camarade réagit intérieurement : il n'avait pas l'habitude mais bon il allait falloir qu'il s'y fasse ? Finalement, le jeune télépathe perdit l'envie de se montrer conciliant et voulu rapidement mettre au clair la situation, il était hors de question de "s'y faire". Il allait rester seul dans sa chambre, et ce Jesse n'avait qu'à trouver une autre chambre. Pourtant, alors qu'il allait s'adresser à cet intrus, il se tourna de nouveau vers lui et croisa son regard. Il n'avait pas l'air méchant et Deaglann n'aimait pas l'idée que quelqu'un ait une image de lui négative.
Il soupira intérieurement mais prit un air intrigué, comme s'il cherchait à comprendre la situation :
" - Bonjour ? Fit-il calmement, Tu t'es trompé de chambre ? Tu dois être nouveau il ne me semble pas avoir déjà vu ton visage. J'occupe celle-ci, quelqu'un a du mal te renseigner. "