Logan bailla avant de se retourner à nouveau dans son lit. Il étouffa un grognement, se fourra la tête dans le coussin.
Puis, il repensa aux évènements de la veille. Tout était en désordre dans son esprit. Il comprit qu'il avait fait une chose qu'il n'aurait peut-être pas dû faire. Regarder Scott dans les yeux serait dur désormais. Il craignait déjà que l'animosité que le mutant avait à son égard ne s'aggrave, et que celà finisse en véritable haine.
Il ne le voulait pas. Seulement, si Scott apprenait à ce qu'il s'était passé, si il apprenait que Jean et lui s'aimaient, alors les choses pourraient prendre une tournure meurtrière. Il en savait assez sur le caractère de Scott pour affirmer ça.
Scott, c'était un garçon généreux, altruiste, courageux. Mais il s'emportait beaucoup trop vite. Quoi que, sur ce point, ils se ressemblaient plus qu'ils ne le pensaient...
Cette situation arracha un gémissement à Logan. Il savait qu'il avait laché un vrai fardeau sur les épaules de Jean. Ca c'était ce qu'il voulait éviter, mais, devant elle, après plusieurs mois d'absences, il n'avait pas pu se contenir, contenir cet amour trop longtemps poussé aux oubliettes.
Tout à coup, il se rendit compte qu'il mordait son coussin comme un pathétique animal. Il toussa, cracha les lambeaux de tissus de sa bouche.
Il se releva, sortit de sa couverture, et partit prendre une douche. L'eau coulait sur ses épaules, sa tête, ça le relaxait. Mais pas assez... l'inefficacité de cette technique pour éliminer le stress le frustra encore plus, aussi se lava-t-il comme d'habitude, sans éssayer de profiter de l'eau chaude.
Il sortit de la salle de bain, enfila un caleçon, et ouvrit son armoire. Ses habits étaient là. Il les avait toujours portés. Il avait été trouvé avec. Cette habitude, ces habits fétiches, semblaient surgir et l'aggriper tels des fantômes du passé. Il dit:
- Et dire que ça à été la base de mes recherches sur mon passé... de simples fringues.
Il se détourna de ses habits, et enfila sa tenue de X-men. C'était comme une deuxième peau, il se sentait bien dedans. C'était comme si cette combinaison lui inspirait confiance. Il mis ses gants à ouvertures spéciales. C'était dérisoire!
- De toute façon, mes griffes me déchirent la peau dès que je les sort..., murmura-t-il imperceptiblement. pour lui, ces ouvertures d'acier orné, c'était de la matière gaspillée.
Il se détourna du miroir ou il s'admirait jusque là, et sortit par la porte de sa chambre. Il n'avait toujours pas vu Kurt d'ailleurs...